Lors de la 79e Assemblée générale des Nations unies, l’Afrique a réaffirmé son appel en faveur d’un financement climatique, insistant sur la nécessité d’un soutien financier renforcé pour affronter les défis posés par le changement climatique. Les dirigeants africains ont souligné que, malgré sa faible contribution aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, le continent est l’une des régions les plus exposées aux effets du changement climatique.
Le continent africain a récemment subi des événements climatiques extrêmes, tels que des inondations et des sécheresses, qui ont des répercussions majeures sur les communautés, l’agriculture et l’environnement. Lors de la 79e Assemblée générale des Nations unies, les pays africains ont exprimé l’urgence d’un financement accru pour atténuer les effets du changement climatique, qui frappent particulièrement un continent déjà fragilisé par la pauvreté et l’instabilité.
“Il y a quelques semaines, de vastes zones de mon pays, notamment l’une de nos plus grandes villes et le nord-ouest, ont été touchées par des inondations dues aux pluies saisonnières, entraînant des pertes humaines et matérielles. Nous devons nous engager à respecter les promesses faites lors des réunions de l’Assemblée nationale. Aucun pays n’est à l’abri des effets du changement climatique. Il est essentiel de collaborer pour relever ce défi croissant, plutôt que d’attendre passivement son impact.”
Kashim Shettima, Vice-président de la République – Nigéria
Les pays africains ont réaffirmé leur appel aux nations développées pour honorer leur engagement de mobiliser 100 milliards de dollars par an pour le financement climatique. Ce soutien est crucial pour aider les pays en développement à s’adapter et à atténuer les impacts du changement climatique. Il est impératif que ces promesses se concrétisent par des actions sur le terrain pour renforcer la résilience face aux défis croissants.
“Les événements extrêmes et les catastrophes naturelles soulignent l’urgence de lutter contre la crise climatique. En Afrique du Sud, les inondations liées au phénomène Albina ont causé des dégâts dévastateurs, touchant plus de 61 millions de personnes. J’en appelle à la communauté internationale pour mobiliser au moins 5,5 milliards d’euros afin de soutenir les États touchés. Il est essentiel que les pays développés honorent leur engagement de 100 milliards d’euros par an jusqu’en 2025, avec des objectifs encore plus ambitieux par la suite. ”
Mokgweetsi Masisi, Président de la République – Botswana
Des pays comme le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda ont subi des inondations dévastatrices dues à des pluies torrentielles, entraînant déplacements massifs et pertes agricoles. Même dans le Sahel, où la sécheresse est courante, certaines zones ont été touchées par des inondations, perturbant l’agriculture et aggravant l’insécurité alimentaire. Cela souligne l’urgence de financer des projets d’adaptation, tels que la gestion des ressources en eau et l’agriculture durable, pour renforcer la résilience des communautés.
“ Nous n’avons tout simplement pas les ressources nécessaires pour affronter les conséquences désastreuses du changement climatique. Je souhaite remercier ceux qui ont apporté leur soutien au fonds pour pertes et dommages. Les engagements pris à la suite de la COP 28 ne devraient pas être de simples promesses destinées à nous apaiser, mais un véritable signe d’engagement en faveur d’actions concrètes. Nous espérons qu’ils seront le fondement d’un engagement durable, surtout face aux coûts croissants des impacts climatiques.”
Wavel Ramkalawan, Président de la République – Seychelles
Le changement climatique représente une menace sérieuse pour les pays africains, notamment ceux qui sont fragiles et en proie à des conflits. Lors de la 79e Assemblée générale des Nations unies, les pays africains ont réaffirmé que des engagements fermes et un soutien financier conséquent sont cruciaux pour les aider à faire face aux défis climatiques.