En marge du 12e sommet sur la révolution verte en Afrique qui s’est tenu au Rwanda du 05 au 09 Septembre, une rencontre spéciale entre les Premières dames et anciennes Premières dames africaines a eu lieu pour, accélérer les actions pour une amélioration de l’alimentation en Afrique. Un continent qui fait face à d’importants défis en matière de sécurité alimentaire. En 2021 par exemple, l’Afrique comptait 278 millions de personnes souffrant de faim. Ce qui est inacceptable selon les Premières dames africaines.
2022 a été déclarée par l’Union africaine comme l’année de la nutrition, une année ou il faut renforcer la résilience en matière de nutrition et de sécurité alimentaire sur le continent africain. En marge de la 12ème édition du sommet sur la révolution verte à Kigali, ce thème a été spécialement abordé par les Premières dames et anciennes Premières dames africaines. Pour ces mères et pour plusieurs experts, l’heure n’est plus aux débats pour plusieurs millions d’Africains qui meurent de faim chaque année.
Récemment j’étais à Libreville pour un sommet sur le climat en Afrique et hier j’étais à Rotterdam mais la narration reste la même: on parle de changer. Mais on en a assez dit, il faut passer à l’action. En tant que premières dames ici présentes, vous serez d’accord avec moi qu’il faut qu’on fasse quelque chose. Car ensemble avec vous, nous pouvons améliorer les conditions de vie de nos enfants, de la jeune génération et en tant que mères, nous ne pouvons pas regarder nos enfants en Afrique mourir de faim.
Josefa Correia Sacko, Commissaire à l’économie rurale et à l’agriculture de la Commission de l’Union africaine
Le rapport 2022 sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde indique que l’Afrique compte 278 millions de personnes souffrant de la faim en 2021, ce qui représente 22% de la population du continent. Et ce, malgré le fait que l’Afrique détient 60% des terres arables inexploitées dans le monde. En pays modèle, le Rwanda a partagé quelques innovations ayant permis de combattre l’insécurité alimentaire même si le chemin reste encore long selon les autorités.
Pour améliorer la production agricole et la nutrition, nous avons dû introduire les programmes de consolidation des terres et l’intensification des cultures, la production locale des semences améliorées; ce qui a rendu les agriculteurs moins dépendants des semences importées et maintenant 80% des semences sont produites localement.
Jeannette KAGAME, Première dame Rwanda
Dans ses six objectifs globaux, l’Organisation mondiale de la santé entend réduire de 40% le nombre d’enfants de moins de 5 ans souffrant d’un retard de croissance à l’horizon 2025. En Afrique, seuls le Rwanda, le Sénégal et l’Ethiopie sont reconnus pour être sur la bonne lancée avant l’échéance. Le Rwanda est également reconnu comme le pays le plus performant dans la mise en œuvre des engagements de la déclaration de Malabo sur la croissance et la transformation agricole accélérée.