Afin de renforcer la sécurité alimentaire des populations burkinabè face aux conséquences du conflit russo-ukrainien et du changement climatique, la Banque Africaine de Développement (BAD) va mettre à disposition du pays une enveloppe de 38,4 millions d’euros. Cet appui est dédié au projet d’urgence pour le renforcement de la production alimentaire au Burkina Faso (PURPA-BF).
Renforcer la sécurité alimentaire au Burkina Faso est l’un des objectifs phares du gouvernement Burkinabé. Pour accompagner le pays dans cet élan, la Banque africaine de développement va financer le projet d’urgence pour le renforcement de la production alimentaire au Burkina Faso (PURPA-BF). Lancé le 6 février 2024, ce projet sera financé à hauteur de 38,4 millions d’euros et devrait permettre de booster la production de maïs, de riz, de soja, de niébé, de sorgho et de blé. Ceci dans le but de réduire les importations de céréales de Russie et d’Ukraine.
“Il faut remettre les gens au travail. Il faut qu’on produise, il faut qu’on mechanise l’agriculture. On a assez de potentiel pour ça. On ne peut pas dire qu’on est souverain tant qu’on tend la main pour manger. L’autosuffisance alimentaire est quelque chose de très important chez nous les africains”
Ibrahim Traore, Président de transition – Burkina Faso
Au Burkina Faso, le taux d’inflation s’est accéléré à 14,4% en 2022 avec le renchérissement des importations de produits alimentaires et pétroliers. Les importations du pays ont augmenté de 9,7% en 2023.
“Nous avons relevé la pertinence de la stratégie d’intervention de la banque africaine de développement au Burkina Faso avec les priorités du plan d’action pour la stabilisation et le développement. Nous intervenons dans les secteurs de transports, de l’infrastructure, de l’énergie dans les secteur eau et assainissement, dans les secteurs de l’agriculture”
Daniel Ndoye, Représentant pays de la BAD – Sénégal
Selon les autorités Burkinabé, la mise en œuvre du projet d’urgence pour le renforcement de la production alimentaire au Burkina Faso devrait permettre une augmentation de la production nationale de riz de 430 000 tonnes et celle de maïs de 707 000 tonnes. Les autres cultures connaîtront également des augmentations de production.