L’Afrique est un continent doté d’un énorme potentiel agricole encore largement inexploité. L’agriculture qui offre une opportunité unique pour stimuler la croissance économique, reste toutefois confrontée à plusieurs défis, notamment le manque d’infrastructures agricoles, la faible productivité et la sous-utilisation des technologies agricoles modernes. Malgré les défis auxquels le secteur est confronté, l’agriculture peut être un catalyseur de création d’emplois et de richesses sur le continent.
L’agriculture est un secteur clé de l’économie africaine. Il représente environ 60 % de l’emploi total en Afrique subsaharienne, et contribue à hauteur de 15 % du PIB du continent. Un secteur important pour la création d’emplois et la croissance économique, qu’il est toutefois nécessaire de renforcer, pour permettre aux pays africains d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, de générer davantage de revenus et de stimuler la croissance économique.
“Moi je suis dans le BTP, vous savez la marge, c’est maximum 15%. Si tu es en retard, c’est 10% de pénalité, On entend dire souvent dire qu’il a eu 10 milliards voire 20 milliards FCFA de marché alors que tu ne gagnes rien. L’agriculture est la seule activité ou tu peux gagner 500% de bénéfice. Parce que nous, quand on parle d’agriculture, qu’est ce qu’on voit ? Le paysan avec la daba avec les habits sales. Non! Aux Etats-Unis c’est une affaire de riche, des gens nobles”
Ibrahima Diawara, Président-directeur général d’IBI Group
Au Cameroun par exemple, le gouvernement a initié une politique d’import-substitution consistant à identifier les spéculations qui ont fort potentiels de développement, de création de richesse, d’emploi et un fort potentiel pour assurer la sécurité alimentaire des populations. C’est dans ce sens que certaines filières ont été retenues à savoir le riz, le maïs, l’huile de palme, le soja.
“Aujourd’hui notre agriculture a opté sous l’impulsion du chef de l’Etat la politique d’import-substitution. Pourquoi l’import-substitution ? Parce que l’économie camerounaise a une balance commerciale d’exterieure déséquilibrée. Sur les 1450 milliards qui déséquilibrent notre balance, l’agriculture représente 900 milliards. Nous avons 200 milliards pour ce qui est produits d’élevage tels que le poisson, le lait et les autres crustacés et nous avons 700 milliards qui représentent les produits de l’agriculture. C’est le blé, le riz, le soja, le maïs, l’huile de palme.”
Gabriel Mbairobe, , Ministre de l’Agriculture – Cameroun
L’agriculture est une excellente source de création d’emplois pour les jeunes. Grâce à une approche chaîne de valeur, il est possible de créer de multiples opportunités d’emploi. Mais il est urgent de transformer les agriculteurs en entrepreneurs prospères. Pour y parvenir, la Banque africaine de développement (BAD) prévoit de fournir à 40 millions d’agriculteurs des technologies agricoles efficaces d’ici 2025, contre plus de 11 millions jusqu’à présent. A l’image se le la BAD, d’autres initiatives se multiplient à travers le continent.
Là, nous avons commencé à former des jeunes. Et dans le cadre de cette formation, nous avons bénéficié d’un financement de l’Union européenne dans le cadre du programme archi pédagogue. Des jeunes issus de l’immigration et d’autres issus du territoire ont été recrutés. Sur plus de 400 jeunes ont bénéficié d’une formation, une formation idéale en rapport avec la chambre nationale de l’agriculture. A l’issue de cette formation, les jeunes sont capables de se prendre en charge, de créer leur propre entreprise, de se mettre ensemble pour créer quelque chose.
Pascal Yeboue, Président de la région du Bélie – Côte d’Ivoire
L’agriculture en Afrique offre un grand potentiel de création d’emplois et de croissance économique. Pour maximiser ce potentiel en Afrique, il est essentiel d’investir dans la modernisation de l’agriculture, la recherche et le développement, ainsi que dans l’amélioration des infrastructures et des réseaux de distribution.