Plusieurs chefs d’Etat africains se sont succédé à la tribune des Nations unies, à l’occasion de la 77ème assemblée générale de l’institution. Au cours de son discours le 21 septembre 2022, le président du Nigeria Muhammadu Buhari a critiqué les dirigeants qui prolongent la durée de leur mandat pour s’accrocher au pouvoir, affirmant que cela avait un effet « corrosif ».
Des élections libres et équitables lorsque le pays élira son successeur en février 2023. Telle est la promesse faite par le président nigérian Muhammadu Buhari. Arrivé à la tête de la deuxième économie africaine en 2015, le chef de l’Etat veut laisser la place à un nouveau dirigeant, suite à un processus démocratique comme ce fut le cas pour lui, face à son challenger Goodluck Jonathan.
Nous croyons au caractère sacré de la limitation constitutionnelle des mandats, et nous l’avons respectée avec constance au Nigeria. Nous avons vu l’impact corrosif sur les valeurs lorsque des dirigeants, ailleurs, cherchent à changer les règles pour rester au pouvoir.
Muhammadu Buhari, Président de la République
Si le président Muhammadu Buhari entend cimenter les acquis démocratiques, fait selon lui d’élections libres et équitables, c’est parce que par endroit, il persiste encore des fragilités. Le Nigéria traîne un passif fait de décennies de régime militaire. Pour de nombreux experts, ces velléités continuent de couver, dans ce pays aux 120 000 millions d’habitants, partagé entre chrétiens et musulmans.
En tant que président, je me suis fixé comme objectif que l’un des héritages durables que j’aimerais laisser est d’ancrer un processus d’élections libres, équitables, transparentes et crédibles grâce auquel les Nigérians élisent les dirigeants de leur choix.
Muhammadu Buhari, Président de la République
La campagne électorale officielle en République fédérale du Nigéria commence fin septembre 2022. Le candidat du parti au pouvoir, Bola Tinubu, et leader de l’opposition Atiku Abubakar, sont considérés comme les principaux prétendants.