La coopération entre les États-Unis et l’Afrique est marquée par un engagement renouvelé en faveur de partenariats élargis. Au cours de la 17e édition du sommet États-Unis-Afrique, les États-Unis ont promis des investissements financiers importants et lancé des initiatives axées sur la transformation numérique, l’énergie propre et la sécurité régionale, avec un rendement record de 2,5 milliards de dollars en accords et engagements. Ces efforts visent à favoriser la croissance économique mutuelle, à créer des emplois et à renforcer le partenariat pour un avenir plus collaboratif et interconnecté.
La coopération entre les États-Unis et l’Afrique se renforce à travers des partenariats économiques, des initiatives de développement et des collaborations en matière de sécurité. Depuis plusieurs années, les États-Unis ont facilité la signature de 547 accords commerciaux d’une valeur totale de 14,2 milliards de dollars, créant ainsi des opportunités économiques des deux côtés de l’Atlantique. Ces accords ont favorisé la création d’emplois, la modernisation des infrastructures et l’ouverture de nouveaux marchés pour les entreprises africaines et américaines. Cette coopération témoigne de l’importance croissante du continent africain sur la scène mondiale.
Dans mon discours d’acceptation, j’ai fait référence en particulier à la question des infrastructures, car je pense qu’elle devrait faire l’objet d’une attention particulière de la part de cette Commission, à qui je demande d’élaborer une stratégie visant à mobiliser les partenaires internationaux de l’Afrique, qui sont intéressés par des investissements gagnant-gagnant.L’infrastructure est l’un des piliers essentiels de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, qui nous oblige à mobiliser autant de ressources financières que possible afin d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés dans ce domaine et dans celui de l’innovation technologique.
JOÃO MANUEL GONÇALVES LOURENÇO, Président de la République – ANGOLA
Un autre aspect clé de cette relation est l’initiative Transformation numérique avec l’Afrique (DTA), qui vise à élargir l’accès au numérique à travers le continent. En 2023, les États-Unis ont investi 82 millions de dollars dans des projets numériques, des infrastructures et des programmes techniques, dans le but de stimuler les échanges commerciaux et de renforcer l’engagement des entreprises américaines en Afrique. Ce soutien participe à la modernisation des environnements numériques africains, en ligne avec les priorités définies dans la stratégie de transformation numérique de l’Union africaine.
Nous avons besoin d’investissements massifs dans les infrastructures, c’est l’objectif de l’opportunité et quand nous disons infrastructure, beaucoup pensent aux chemins de fer, peut-être aux réseaux électriques, mais n’oublions pas le numérique. Vous ne pouvez pas participer efficacement à une économie moderne sans une architecture numérique sûre et fiable dans votre pays.
TROY FITRELL, Officier Bureau des Affaires africaines – États-UnisDiplomat
Malgré ces avancées, la relation n’a pas été exempte de tensions. En juin 2023, l’administration de Donald Trump a interdit l’entrée aux États-Unis pour les ressortissants de sept pays africains, invoquant des préoccupations sécuritaires liées au terrorisme. Cette décision a soulevé une vive réaction de la part du président de la Commission de l’Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, qui a exprimé son mécontentement en soulignant que ces restrictions nuisent non seulement aux relations diplomatiques mais aussi au développement du commerce entre les deux régions. Il a notamment critiqué l’imposition de droits de douane, jugés contraires aux accords de l’Organisation mondiale du commerce.
Lorsque les tarifs sont imposés de manière abusive, à l’encontre des Etats Africains et pour certains a plus de 40% de tarifs, comment est ce que les affaires et business vont se développer ? En Afrique nous avions le privilège d’AGOA, aujourd’hui, l’AGOA a été annulée.
MAHMOUD ALI YOUSSOUF, Président de la Commission de l’UA – Djibouti
Malgré ces obstacles, les dirigeants des deux côtés restent déterminés à approfondir leur partenariat. L’objectif est de stimuler les exportations américaines vers l’Afrique, tout en favorisant les investissements africains aux États-Unis. Cette stratégie s’inscrit dans le cadre de la diplomatie commerciale de l’administration Trump, qui cherche à renforcer les relations économiques avec l’Afrique, en particulier dans des secteurs clés comme l’énergie, l’agriculture et le numérique. Si des défis subsistent, la coopération entre les États-Unis et l’Afrique continue d’évoluer, ouvrant la voie à une prospérité partagée pour les deux continents.