Le 9 juillet 2025, le président des États-Unis, Donald Trump, a reçu à la Maison Blanche les chefs d’État du Gabon, de la Guinée-Bissau, du Libéria, de la Mauritanie et du Sénégal. Cette rencontre a été principalement axée sur les perspectives de coopération commerciale. Elle s’est tenue dans un contexte de redéfinition des priorités économiques, deux jours après que le président américain a annoncé, le 7 juillet, l’instauration d’une surtaxe douanière de 30 % sur les importations en provenance de plusieurs pays africains, à compter du 1er août 2025.
Le 9 juillet 2025, le président américain Donald Trump a accueilli à la Maison Blanche les dirigeants de cinq pays africains notamment le Gabon, la Guinée-Bissau, le Libéria, la Mauritanie et le Sénégal . Cette rencontre qui visait à discuter des perspectives commerciales entre Washington et ses partenaires africains, s’inscrit dans un contexte de guerre commerciale susceptible de fragiliser les économies en développement fortement dépendantes de leurs échanges avec les États-Unis.
“Monsieur le président, nous vous remercions de nous avoir donné l’occasion d’être ici. Le Libéria est un ami de longue date aux États-Unis et nous croyons en votre politique, visons à rendre l’Amérique sa grandeur. Nous sommes également très attachés à votre diplomatie en matière de développement économique et d’amitié commerciale. Nous tenons à vous remercier chaleureusement pour cette opportunité.”
Joseph Boakai, Président de la République – Libéria
En 2024, les échanges commerciaux entre l’Afrique et les États-Unis ont atteint des niveaux significatifs. Les pays africains ont exporté vers les États-Unis pour 39,5 milliards de dollars, tandis que les États-Unis ont envoyé vers l’Afrique des marchandises d’une valeur de 32,1 milliards de dollars. Cela représente une hausse de 11,9 %, soit 3,4 milliards de dollars, par rapport à l’année 2023. Le 7 juillet 2025, les États-Unis ont annoncé l’instauration de nouveaux droits de douane, incluant une surtaxe de 30 % sur certains produits importés d’Afrique à compter du 1er août 2025.
“il est temps pour le Gabon de s’orienter désormais vers la transformation locale de ses ressources – manganèse (12 millions de tonnes par an), fer, lithium, cobalt et or, afin de créer de l’emploi, augmenter la valeur ajoutée et répondre à une demande énergétique nationale estimée à 9 GW”.
Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la République – Gabon
Pour Washington, l’Afrique représente un grand potentiel économique avec ses richesses comme les minerais et les réserves de pétrole ce qui explique la volonté des États-Unis de renforcer leur présence sur le continent.
“ Mon administration s’engage à renforcer nos liens d’amitié en Afrique grâce à des efforts de développement économique qui profitent à la fois aux Etats-Unis et à nos partenaires”.
Donald Trump, Président de la République – Etats-Unis
Cette rencontre, qui s’est déroulée dans une atmosphère de révision des priorités, à l’échelle nationale et internationale, des États-Unis sous la présidence de Trump, intervient quelques jours après le démantèlement officiel de l’Usaid, l’agence de développement international, qui apportait son soutien à de nombreux pays d’Afrique.