Ingénieur de formation, stratège financier et bâtisseur d’infrastructures, Mike Ogbalu III est le visage du PAPSS, le Système panafricain de paiement et de règlement. Grâce à lui, 17 pays africains sont déjà interconnectés par une plateforme unique qui permet des paiements transfrontaliers instantanés en monnaies locales. Son ambition ? Rompre la dépendance au dollar, favoriser le commerce intra-africain et poser les fondations d’une souveraineté monétaire africaine. Un chantier discret, mais capital.
Sous la houlette de Mike Ogbalu III, le Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) s’impose comme un levier stratégique de la transformation économique du continent. Lancé en 2022 par Afreximbank en partenariat avec l’Union africaine et le Secrétariat de la ZLECAf, ce mécanisme inédit permet d’effectuer des paiements transfrontaliers instantanés en monnaies locales, réduisant ainsi la dépendance de l’Afrique au dollar et à l’euro. Opérationnel dans 17 pays, le PAPSS connecte aujourd’hui 15 banques centrales, plus de 115 banques commerciales et 14 commutateurs de paiement, posant les jalons d’un commerce intra-africain véritablement intégré.
Jusqu’à présent, nous avons construit une infrastructure de paiement de classe mondiale qui a rassemblé diverses parties prenantes dans l’écosystème de paiement, y compris les banques centrales, les banques commerciales et les sociétés fintech. Cette intégration permet d’effectuer des paiements d’un compte en Afrique à un autre en 120 secondes maximum.
MIKE OGBALU III, Directeur général de PAPSS – Nigeria
Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’Afrique pourrait économiser plus de 5 milliards de dollars chaque année grâce à la réduction des frais de transaction. À terme, d’ici fin 2025, 500 millions de comptes bancaires dans 30 pays devraient être connectés. Le PAPSS s’appuie aussi sur l’intelligence artificielle pour lutter contre le blanchiment d’argent, un gage de confiance pour les régulateurs.
Nous avons 150 banques commerciales connectées à PAPSS, ce qui rassemble environ 500 millions de comptes bancaires sur la même plateforme. Nous avons également commencé à ouvrir la plateforme aux sociétés fintech et à d’autres acteurs de l’écosystème des paiements. Cela signifie qu’il peut y avoir une interopérabilité entre les comptes et les portefeuilles.
MIKE OGBALU III, Directeur général de PAPSS – Nigeria
Mais pour Mike Ogbalu III, c’est plus qu’une simple réforme technique : c’est un pas concret vers la souveraineté économique de l’Afrique. Il pilote également le lancement de l’Africa Currency Marketplace, une plateforme qui fait correspondre les devises africaines en temps réel, sans conversion à l’étranger. Un outil de plus pour bâtir une Afrique connectée, efficace… et maîtresse de sa monnaie.
Une fois que tout le monde a pris le train en marche, vous verrez qu’il devient très facile d’effectuer des paiements entre particuliers. Les entreprises sont en mesure de faire du commerce en un temps record, et même les gouvernements peuvent le faire. L’une des choses que vous dites maintenant, c’est qu’un certain nombre de gouvernements utilisent le PAPSS pour effectuer des paiements à leurs ambassades dans différents pays. Vous verrez comment les paiements peuvent accélérer le commerce, améliorer l’activité économique et, par conséquent, rendre l’Afrique plus prospère.
MIKE OGBALU III, Directeur général de PAPSS – Nigeria
À la tête de cette révolution financière, Mike Ogbalu III incarne une nouvelle génération de dirigeants panafricains. Ingénieur en électricité et électronique, détenteur d’un MBA de la Lagos Business School et membre de l’Académie internationale des cartes et des paiements, il cumule plus de 15 ans d’expérience dans la banque commerciale et de détail, ainsi qu’une solide expertise dans les infrastructures de paiement.