Pendant des décennies, l’Afrique a été exploitée pour ses ressources naturelles et comme un pion dans les jeux géopolitiques, ce qui a entravé son autonomie. Désormais, l’heure est au changement : les nations africaines recherchent des partenariats gagnant-gagnant, basés sur la réciprocité, la clarté et des bénéfices mutuels.
Historiquement, les pays africains ont été souvent exploités pour leurs ressources naturelles, avec des bénéfices qui ne profitaient pas toujours aux populations locales. Cette situation a conduit à une prise de conscience et à une volonté d’établir des relations internationales plus équilibrées. Aujourd’hui, un changement de paradigme s’impose, les nations africaines aspirent à des partenariats équitables, fondés sur le respect mutuel, la transparence et l’intérêt partagé.
“Il est temps que nos administrations, nos politiques fassent les efforts nécessaires pour réellement intégrer nos économies, parce que si nous ne parvenons pas à le faire, nous resterons dans une communauté de pauvreté. Je veux dire à nos compatriotes que si nous ne partageons pas le même idéal démocratique,. Que si nous ne partageons pas le même idéal de liberté, que si nous ne partageons pas le même idéal politique, c’est moins grave que de ne pas partager le même idéal économique. L’économique c’est la survie, la pauvreté et la mer de toutes les catastrophes. Si nous ne parvenons pas à sortir nos pays de la pauvreté, la démocratie sera compromise. “
Patrice Talon, Président de la République – Bénin –
Malgré ses richesses, l’Afrique ne bénéficie pas pleinement de ses ressources naturelles, souvent accaparées par des intérêts étrangers. L’extraction des ressources provoque des dégradations environnementales et des conflits armés, exacerbant la pauvreté et la misère dans les zones extractives. Les puissances étrangères et les pays émergents investissent massivement pour sécuriser leurs approvisionnements, souvent au détriment des populations locales. Les investissements étrangers en Afrique ont bondi de 75 % pour atteindre un niveau record de 97 milliards de dollars en 2024, soutenus par les efforts de libéralisation et de facilitation à travers le continent, selon le dernier rapport sur l’investissement dans le monde de l’ONU publié le 15 juin 2025.
“Comment nous aider à faire venir des usines, comment nous aider à produire de l’énergie pour transformer sur place. Nous avons de très belles chutes avec la chute de Boué qui peut nous produire 650 MW c’est maintenant ensemble qu’on peut réaliser l’économie gabonaise et c’est une réalité d’investir. Vous ne courez pas de risque nous sommes un pays en paix et je garantie les investissements de tout un chacun”
Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la République – Gabon
Avec ses 30 millions de km², son poids démographique et ses ressources minières, hydriques, énergétiques et foncières (60% des terres arables non exploitées de la planète), l’Afrique dispose du potentiel nécessaire pour soutenir ses efforts de développement et contribuer à la croissance mondiale. Pour permettre aux pays africains d’accéder à plus de ressources afin de financer leur développement, les Chefs de l’État invitent les partenaires à avoir une juste perception du risque d’investissement sur le continent.
“ Aujourd’hui, nous abordons, on va dire une ère nouvelle que je traduirais par un nouvel ordre mondial. Qui voudrait que les pays africains veulent être valorisés pour ceux qui sont dans le cadre de leur relation des galas égal avec ces différents partenaires, que ce soit la fédération de Russie, ou que ce soit les autres pays, occidentaux, tels que la France, la Grande-Bretagne, même les États-Unis”
Denis Christel Sassou Nguesso, Ministre de la Coopération internationale – Congo
La quête de partenariats équitables est une nécessité stratégique pour que l’Afrique maîtrise son développement. Elle implique à la fois une affirmation de souveraineté, une montée en compétence locale, et un dialogue international rénové. C’est en parlant d’égal à égal que l’Afrique pourra devenir un acteur pleinement reconnu sur la scène mondiale, selon les experts.
