L’Afrique numérique continue de tracer sa voie. Avec le programme Youth Startup, lancé par l’Union africaine et Afreximbank, ce sont des dizaines de jeunes pousses africaines qui bénéficient d’un tremplin inédit. Formations, mentorat, mise en relation avec des investisseurs… l’initiative prend une nouvelle dimension à l’IATF 2025, organisée cette année en Algérie. Parmi elles, une startup locale spécialisée dans l’EdTech, qui mise sur la pratique pour former aux technologies de pointe comme la 4G et la 5G.
Lancé en 2021 à Durban et consolidé au Caire en 2023, le programme Youth Startup s’est imposé comme un pilier permanent de l’IATF. En 2025, en partenariat avec Afreximbank et le gouvernement algérien, il accompagne 75 jeunes entreprises avec des stands sponsorisés, du mentorat et une visibilité devant plus de 35 000 participants. Parmi elles, une startup algérienne qui propose des cours sur la 4G, la 5G et l’IMS, avec une approche pratique unique grâce à un terminal interactif permettant d’appliquer directement les notions étudiées.
« On propose des cours en ligne. La particularité de ces cours c’est qu’on propose la partie pratique, donc vous avez des définitions, des calculateurs et un terminal pour faire la pratique des calculations et des cours qu’on propose.»
Sarah Kaced, Responsable de la Startup Lablabee – Algérie
Des solutions numériques en santé, agriculture, éducation et inclusion digitale transforment aujourd’hui le continent. Selon la Banque mondiale, l’économie numérique africaine pourrait peser 180 milliards de dollars dès 2025, soit plus de 5 % du PIB. Le cabinet Ebanx prévoit un commerce digital à 72 milliards en 2026, et Tech in Africa estime le e-commerce à 46 milliards dès 2025, avec une croissance annuelle proche de 25 %.
Ces dynamiques s’inscrivent dans l’Agenda 2063 et la ZLECAf, qui visent un marché numérique intégré. L’Union africaine, via le programme Youth Startup et l’alliance Smart Africa, soutient les jeunes entrepreneurs, stimule l’innovation et bâtit des écosystèmes numériques compétitifs pour positionner l’Afrique sur la scène mondiale.
“Je pense que c’est très important de rassembler des start-up africaines de plus en plus souvent dans des événements de cette ampleur-là et puis ça permet à ces start-up d’avoir des perspectives, d’aller sur des marchés nouveaux, notamment sur le continent africain ”
Noureddine Ouadah , Ministre de l’Economie et de la Connaissance – Algérie
« L’impact est réel parce que les start-up représentent l’innovation, l’avenir et l’emploi. Inviter ces start-up ici, c’est comme une vitrine du continent africain.»
Nathanael MANDAKONDJI, Data scientist – Mali
Désormais, grâce à l’Agenda 2063, la ZLECAf et des initiatives comme Youth Startup, l’Afrique s’impose comme actrice de sa propre révolution numérique