Lors de la Foire commerciale intra-africaine (IATF) à Alger, les représentants namibiens ont mis en lumière les obstacles majeurs qui entravent encore le commerce entre les pays africains, notamment le manque d’infrastructures adaptées et les difficultés logistiques liées aux déplacements sur le continent.
Présente à la 4ème Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) qui se tient à Alger, la vice-présidente namibienne Lucia Witbooi a dénoncé les entraves au commerce intra-africain, citant des infrastructures et une logistique déficientes, forçant parfois des transits hors continent pour des voyages africains, preuve d’un manque criant de connectivité. Pour y remédier, la Namibie s’engage à développer ses infrastructures de transport afin de renforcer son intégration à la ZLECAf et d’attirer les investissements étrangers. Lucia Witbooi a appelé à une collaboration africaine pour bâtir un réseau de transport et de commerce efficace et cohérent.
“ Ces investissements ne sont pas seulement des priorités nationales. Ce sont des impératifs qui soutiennent notre vision collective d’une Afrique plus connectée et plus prospère. Grâce à une connectivité accrue, le continent renforcera sa proposition de valeur collective en tant que destination viable pour le tourisme, le commerce et les investissements.”
Lucia Witbooi, Vice-présidente de la République – Namibie
Parallèlement, Nangula Uaandja, présidente du Conseil namibien de promotion des investissements, a souligné l’importance de la coopération sud-sud, notamment dans le secteur pétrolier. La Namibie s’inspire des expériences de pays comme l’Angola, l’Algérie ou le Nigéria pour optimiser sa chaîne de valeur locale et se positionner comme une destination d’investissement stable et compétitive en Afrique.
» Nous souhaitons l’implication des entreprises et des compétences locales dans ce processus d’intégration. Une étude approfondie a été menée pour identifier comment la Namibie peut répondre à ces exigences, ce qui nécessitera la contribution de tous. «
Nangula Uaandja, Directrice générale du Conseil de développement des investissements – Namibie
Avec un déficit de financement des infrastructures estimé entre 68 et 108 milliards USD par an, selon la Banque africaine de développement, l’Afrique peine à concrétiser ses projets de développement. Face à cette réalité, les dirigeants du continent appellent à accélérer l’intégration régionale. Pour eux, la Zone de libre-échange continentale africaine représente un levier stratégique pour intensifier les efforts et atteindre les objectifs du Programme de développement des infrastructures en Afrique.