La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) a réaffirmé le partenariat stratégique entre l’Asie et l’Afrique comme pierre angulaire d’un développement équitable et durable. La session 2025 a placé l’innovation au cœur de la coopération, en mettant l’accent sur les investissements dans les technologies, les énergies renouvelables, la santé et l’éducation. Les dirigeants africains et internationaux ont souligné que l’expérience de l’Asie en matière d’industrialisation, combinée au dynamisme démographique et aux ressources de l’Afrique, crée une opportunité unique pour une croissance équilibrée.
Lors de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9), les dirigeants asiatiques et africains ont réaffirmé leur engagement en faveur d’un partenariat qui privilégie l’innovation pour une croissance durable. La population africaine devrait atteindre près de 2,5 milliards d’habitants d’ici 2050, soit environ 28 % de la population mondiale. Cette croissance démographique rapide rend l’innovation et la technologie indispensables, en particulier dans des secteurs tels que les énergies renouvelables, la santé, les infrastructures et l’accès au numérique.
“Nous souhaitons discuter des opportunités d’investissement conjointes dans l’ammoniac vert, l’acier vert, les énergies renouvelables et les solutions de cuisson propres”.
William Ruto, Président de la République – Kenya
Soulignant l’importance mondiale du partenariat Asie-Afrique, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a insisté sur le fait que le développement ne peut être atteint isolément. Il a salué la TICAD pour avoir fourni un cadre où solidarité et innovation vont de pair afin de relever les défis urgents, du changement climatique à la réduction de la pauvreté.
« L’expertise technologique du Japon pourrait contribuer à combler la fracture numérique, permettant ainsi aux pays africains de rattraper leur retard en matière d’infrastructures publiques numériques adéquates, plutôt que d’être laissés pour compte. Il s’agirait notamment de garantir que tous les pays puissent exploiter l’incroyable potentiel de l’intelligence artificielle pour alimenter des programmes accessibles à tous, comme le prévoit le Pacte pour l’avenir. »
António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies – Portugal
Le président de la Commission de l’Union africaine, Mahamoud Ali Youssouf, a également souligné que le partenariat entre l’Afrique et l’Asie repose sur le respect mutuel et une stratégie à long terme, et non sur la dépendance. Il a exhorté l’Afrique et l’Asie à tirer parti de leurs avantages comparatifs pour tracer la voie à un avenir de progrès partagé.
« J’exhorte toutes les parties prenantes – gouvernements, partenaires de développement, secteur privé et société civile – à renouveler leur engagement en faveur d’une collaboration axée sur l’innovation. Ensemble, nous pouvons co-créer des solutions transformatrices, durables et inclusives qui garantissent que personne ne soit laissé pour compte. »
Mahamoud Ali Youssouf, Président de la Commission de l’UA – Djibouti
Axé sur l’innovation et la croissance mutuelle, le partenariat Afrique-Asie ouvre la voie à un avenir où les deux continents pourront se développer non pas en compétition, mais en solidarité.
