Africa24 TV

L’Afrique doit miser sur son capital humain

L’Afrique affiche de grandes ambitions économiques, mais le continent doit encore relever de nombreux défis. Pour l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo et plusieurs experts africains, le développement durable repose sur deux priorités : une éducation de qualité pour les jeunes générations et l’implication active des États dans la promotion de l’innovation et de l’entrepreneuriat. C’est sur ces fondations que l’Afrique pourra libérer tout son potentiel et renforcer sa place sur la scène économique mondiale.

Avec plus d’un milliard d’habitants, l’Afrique détient la population la plus jeune du monde. Pourtant, ce capital humain reste encore largement sous-exploité. Faute d’investissements suffisants dans l’éducation, la formation professionnelle et l’accès aux nouvelles technologies, une partie de cette jeunesse peine à trouver sa place dans l’économie. Ce déficit de compétences freine la productivité et ralentit l’industrialisation du continent. Une problématique soulevée par l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo.

“Nous avons une population en Afrique. La population n’est pas notre problème. Mais pour que le capital humain soit utilisable, pour qu’il soit efficace, il faut avoir une éducation. Le capital humain doit être ce qui donne des compétences, qui donne de l’éducation, une éducation de qualité, de la technologie, et tout ce dont ils ont besoin pour faire des contributions pour faire d’Afrique le continent du centaure.”

Olusegun Obasanjo, Président du Conseil consultatif de l’IATFNigéria

L’Afrique se tient à un tournant historique. Dans les décennies à venir, sa population active connaîtra une croissance sans précédent, dépassant celle de grandes puissances mondiales. Pour tirer parti de ce potentiel, le continent doit renforcer la coopération et développer des partenariats solides. Des institutions comme la Banque africaine de Développement se positionnent pour accompagner les pays dans ces défis démographiques et soutenir une croissance durable.

“Je pense qu’aujourd’hui, on est à un moment crucial de l’histoire du continent. Dans 25 ans, un homme sur quatre sera africain et la force de travail active de l’Afrique sera supérieure à la Chine et à l’Inde réunies. C’est pourquoi il est impératif que la BAD développe son réseau de partenariats et développe des partenariats dans tous les domaines pour apporter des solutions idoines aux problèmes auxquels fait face le continent africain.

Sidi Ould Tah, , Président de la Banque africaine de Développement (BAD), Mauritanie

La faible participation de certains États aux grandes rencontres économiques limite l’impact de la ZLECAF, pourtant une opportunité historique pour le commerce intra-africain. Chaque pays doit s’approprier et adapter les bonnes pratiques à ses réalités locales, souligne un expert de la RDC.

Je connais beaucoup de pays, beaucoup de membres des différents pays qui ne sont pas venus à cause de ça. Mais c’est son devoir à encourager. Si nous voulons arriver à ZLECAF, nous allons arriver à un commerce intra-africain beaucoup plus grand. Il faut nécessairement venir voir, apprendre et répéter, répercuter, le refaire dans nos états respectifs.

Eric MONGA, Vice-président de la Fédération des Entreprises de RDC  – RD Congo

Entre manque d’infrastructures, lenteur des réformes et déficit de volonté politique, l’Afrique progresse encore trop lentement vers l’intégration économique, mais le rêve d’un continent plus uni et compétitif reste vivant.

Agenda

logo Africa24tv

CONTACTEZ NOUS

xxxxxxx@yyy.com