Depuis 2011, la Côte d’Ivoire, sous la direction du Président Alassane Ouattara, a fait de la bonne gouvernance un pilier de sa stratégie de développement. Les réformes structurelles menées par le gouvernement ont produit des résultats significatifs, comme l’a souligné la ministre Nialé Kaba. Le Plan National de Développement (PND), d’un coût de 59 000 milliards FCFA, est la feuille de route opérationnelle de la vision « Côte d’Ivoire 2030 ». L’efficacité des politiques publiques ivoiriennes est reconnue internationalement. En 2023, le pays a obtenu un score de 3,8 à l’indice CPIA de la Banque mondiale, dépassant la moyenne de l’Afrique subsaharienne (3,1). La notation souveraine par Moody’s a progressé de Ba3 en 2023 à Ba2 en 2024, plaçant la Côte d’Ivoire au même niveau que l’Afrique du Sud pour la qualité de crédit.
Face à une situation alarmante, avec près de 515 215 réfugiés et 5,6 millions de déplacés internes en 2022 selon le HCR, l’espace CEDEAO réaffirme son engagement à protéger et autonomiser ces populations vulnérables. La Commission de la CEDEAO, en collaboration avec des organisations régionales et des ONG, met en lumière ses efforts pour concrétiser la « CEDEAO des peuples ». Les déplacements forcés récents, notamment en provenance du Mali et du Burkina Faso, mettent à l’épreuve la solidarité ouest-africaine. Cependant, comme l’a souligné Sinti TARFA-UGBE, Directrice des Affaires Humanitaires et Sociales de la Commission de la CEDEAO, cette région incarne véritablement l’esprit de l’organisation. Cette approche met en lumière le rôle crucial des communautés d’accueil et des autorités traditionnelles dans la gestion des crises humanitaires.
Cette région incarne véritablement l’esprit de la CEDEAO, la CEDEAO des peuples. Nous y avons observé des communautés d’accueil et des chefs traditionnels, tels que le chef de Thili, Tarikom, recevoir des réfugiés traversant la frontière. Qu’ils viennent du Burkina Faso, ou du Mali en passant par le Niger, ils trouvent ici un refuge. Vous avez ainsi démontré l’essence de l’intégration régionale : une CEDEAO des peuples, œuvrant pour la paix et la prospérité de tous.
Sinti TARFA-UGBE, Directrice des Affaires Humanitaires et Sociales de la Commission de la CEDEAO
Au-delà de l’accueil initial, l’intégration socio-économique des déplacés et réfugiés dans les pays d’accueil représente un défi majeur. Les programmes visent à garantir leur protection internationale et l’accès aux services essentiels. Pour Tetteh PADI, Secrétaire Exécutif du Conseil pour les Réfugiés du Ghana, la délivrance d’un document officiel unique est cruciale.
En tant que gestionnaires du programme, nous veillons également à ce que les réfugiés bénéficient d’une protection internationale garantie par l’État. Nous veillons également à ce qu’ils aient accès à tous les services sociaux, notamment la santé, l’éducation, les services financiers et l’emploi. Nous facilitons donc l’accès à tous ces services. C’est pourquoi, par exemple, nous remettons aux réfugiés la carte d’identité de la CEDEAO, qui est la version non-citoyenne de la carte d’identité de la CEDEAO. Cela leur donne accès à de très nombreux services, notamment financiers.
Tetteh PADI, Secrétaire Exécutif du Conseil pour les Réfugiés
La réponse humanitaire de la Cedeao ne se limite pas à l’aide d’urgence ; elle vise l’autonomie et le développement des moyens de subsistance, bénéficiant à la fois aux réfugiés et aux communautés hôtes.
Le projet englobe la réalisation de forages. Nous fournissons des biens non alimentaires, notamment des tôles et du ciment, aux populations déplacées. Aux réfugiés des camps, nous distribuons également des produits alimentaires tels que le riz, l’huile et le maïs. Un soutien est aussi apporté pour le développement de compétences de subsistance. En parallèle, des subventions agricoles sont allouées aux réfugiés établis dans ce camp. Notre action s’étend également aux communautés d’accueil, afin de les aider à assurer leur autonomie.
Eric PEASAH, Fondateur et Directeur Exécutif de l’ONG Right to Be Free
En 2023, la CEDEAO et le HCR ont signé un protocole d’accord pour renforcer leur collaboration dans la protection des réfugiés, des apatrides et des personnes déplacées en Afrique de l’Ouest. L’insécurité et la situation humanitaire dans la région continuent de provoquer d’importants mouvements migratoires. Actuellement, les données officielles font état de 6 976 470 personnes déplacées de force dans la région, dont 6 352 346 déplacés internes.