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Les échanges intra-africains atteignent 208 milliards USD en 2024

La hausse du commerce intra-régional africain en 2024, due à la ZLECAf, masque de fortes disparités. La ZLECAf et les politiques industrielles régionales coordonnées sont cruciales pour l’intégration, libéralisant le commerce, renforçant les chaînes de valeur et la compétitivité. Cette synergie stimule croissance, industrialisation, emploi, investissements et réduction de la pauvreté.

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et les politiques industrielles régionales sont des leviers fondamentaux pour l’intégration de l’Afrique. La ZLECAf a pour objectif de libéraliser le commerce entre les nations africaines, tandis que les politiques industrielles régionales sont axées sur l’établissement de chaînes de valeur et le renforcement de la compétitivité du continent. En étant coordonnées, ces deux stratégies sont un puissant moteur de croissance économique, d’industrialisation, de création d’emplois et d’attraction des investissements, contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté.

L’amélioration des infrastructures soutenant le commerce s’est révélée essentielle au cours des trois à quatre dernières années, depuis le début de nos échanges dans le cadre de la ZLECAf (Zone de libre-échange continentale africaine). Il est désormais clairement établi que l’un des principaux obstacles au commerce intra-africain réside dans le manque d’infrastructures adéquates permettant à ce commerce de croître durablement.Nous collaborons étroitement avec nos institutions de financement, en particulier la Banque africaine, afin de relever ces défis liés au financement du commerce et des infrastructures. À mon avis, le point de départ doit être la suppression des barrières qui freinent ou empêchent la mise en place de chaînes de valeur efficaces à travers le continent.

Wamkele Mene, Secrétaire Général de la ZLECAf

L’Afrique ambitionne de réussir sa transformation industrielle pour réduire sa dépendance aux industries extractives. Le secteur manufacturier, 13 % du PIB en 2023, pourrait atteindre 16 % d’ici 2043, ajoutant jusqu’à 168 milliards USD au PIB grâce à des réformes et politiques ciblées. Selon un rapport d’Afreximbank de mars 2025, les échanges commerciaux intra-africains ont atteint 208 milliards de dollars en 2024, soit une croissance de 7,7% par rapport à 2023. L’Afrique australe est le moteur de ces échanges avec 58,1 milliards de dollars, suivie par l’Afrique de l’Ouest (52,8 milliards), l’Afrique de l’Est (46,8 milliards), l’Afrique du Nord (31 milliards) et l’Afrique centrale (19,4 milliards).

Une fois les chaînes de valeur établies, la question suivante est de savoir comment s’étendre vers de nouveaux marchés. Cela passe notamment par la réduction des barrières commerciales, l’élimination des droits de douane et la facilitation des échanges entre les pays africains. Nous savons que cet objectif est réalisable : nous en avons eu la preuve immédiatement après la pandémie de COVID-19, avec la mise en place réussie d’une chaîne de valeur pour la production de vaccins en Afrique.

Wamkele Mene, Secrétaire Général de la ZLECAf

La progression notable du commerce intra-régional, observée au cours de 2024, trouve sa justification première dans l’accélération et la consolidation de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Ce mécanisme, conçu pour démanteler les barrières tarifaires et non-tarifaires, commence à produire des effets tangibles, favorisant une intensification des échanges de biens et de services entre les nations africaines.

Vous allez n’importe où dans le continent, vous regardez les échelons, et suprêmement, vous trouverez beaucoup de produits agricoles des États-Unis, vous trouverez beaucoup de produits agricoles de l’Europe. Et la question est, en termes d’agro-processing, qu’est-ce que nous ne faisons pas de la bonne façon.

Tsotetsi Makong, , Directeur de la coordination et des programmes au sein de la ZLECAf,

En dépit des progrès, le commerce intra-régional demeure vulnérable à la volatilité des prix et aux chocs externes. Les échanges sont entravés par de fortes restrictions (tarifaires, non tarifaires) et des coûts de transport élevés, dus à la mauvaise qualité des infrastructures. Pour renforcer la résilience et créer une croissance durable, il est impératif d’accélérer l’industrialisation, la production de biens à plus forte valeur ajoutée et la diversification économique.

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