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Afrique : 130 À 170 milliards USD requis pour les infrastructures

Les infrastructures, véritables piliers du développement africain, restent le talon d’Achille du continent. Malgré leur rôle crucial dans la connectivité, la compétitivité et la transformation industrielle, l’Afrique accuse un retard considérable, avec un déficit annuel de financement estimé entre 68 et 108 milliards de dollars selon la Banque africaine de développement. Pour combler ce fossé, experts et institutions appellent à des investissements massifs, une préparation rigoureuse des projets et un engagement renforcé des gouvernements, du secteur privé et des partenaires internationaux.

Les infrastructures, véritables piliers du développement africain, restent le talon d’Achille du continent. Routes, chemins de fer, ports et réseaux électriques continuent de souffrir d’un sous-investissement chronique, freinant la compétitivité et la transformation industrielle. Selon la Banque africaine de développement, le continent fait face à un déficit de financement compris entre 68 et 108 milliards de dollars par an, alors que les besoins annuels totaux se situeraient entre 130 et 170 milliards USD.

Nous devons identifier les meilleures stratégies et mesurer les plus efficaces pour financer les infrastructures ferroviaires et aéroportuaires, l’énergie, les télécommunications, ainsi que d’autres infrastructures, non seulement pour servir chaque pays de façon indépendante, mais aussi pour permettre à ces infrastructures de servir l’ensemble des pays du continent dans le cadre de l’intégration régionale et continentale.

João Lourenço, Président en exercice de l’UA

Le Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA) souligne l’urgence de mobiliser 16 milliards de dollars chaque année pour les projets transfrontaliers jusqu’en 2030. Ces investissements sont essentiels pour renforcer la connectivité et soutenir la croissance économique. Sans eux, de nombreuses régions restent isolées et les retards structurels s’accumulent, affectant tous les secteurs-clés de l’économie.

Nous sommes en mesure de bâtir des infrastructures modernes, interconnectées et durables. Notre souveraineté économique, notre compétitivité et, de manière définitive, notre unité en dépendent. Les chiffres sont connus : pour combler son déficit, l’Afrique doit investir au moins 130 milliards de dollars par an en infrastructures.

Mahmoud Ali Youssouf, Président de la commission UA

Pour les experts, le défi majeur est de préparer des projets solides, capables d’attirer les financements privés et internationaux. Chaque dollar investi produit des effets multiples : création d’emplois, augmentation de la productivité, inclusion sociale et renforcement de la souveraineté économique. La qualité de la préparation conditionne directement la viabilité et l’impact de ces infrastructures sur le long terme.

 Nous devons désormais bâtir un écosystème africain de financement du développement. Fondé sur quatre leviers complémentaires : la mobilisation accrue des ressources intérieures, la valorisation de nos fonds souverains et de retraite africains où il y a plus de 350 milliards, et l’usage innovant des instruments de garantie de financement mixte pour réduire le coût du capital de 20 à 30 %.

Mahmoud Ali Youssouf, Président de la commission UA

Concrétiser cette vision nécessite un engagement renforcé à tous les niveaux. Les gouvernements doivent garantir un cadre réglementaire stable et attractif, le secteur privé africain doit devenir un acteur central, et les partenaires internationaux sont appelés à soutenir des financements structurants. La réussite de cette transformation déterminera en grande partie le futur économique et social du continent.

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