À travers l’Afrique, les entrepreneures font face à un écart de financement de 42 milliards de dollars. Elles jouent un rôle majeur dans la croissance économique, la création d’emplois et la résilience des communautés, mais ont du mal à accéder au crédit. Des initiatives comme le programme AFAWA de la Banque africaine de développement et le Fonds africain de garantie améliorent l’accès, mais des obstacles structurels persistent. Une rencontre de haut niveau tenue à Rabat en marge de la 7ème édition du Forum d’investissement africain a souligné l’urgence de lever ces obstacles.
Alors que le financement des entreprises dirigées par des femmes demeure un défi majeur en Afrique, des initiatives concrètes voient le jour pour combler ce déficit. Lors de l’Africa Investment Forum à Rabat, un espace de discussion a été consacré à l’autonomisation économique des femmes. Sur fond de statistiques révélant un manque à gagner de plus de 42 milliards de dollars pour les PME dirigées par des femmes, les acteurs financiers et institutionnels se sont réunis pour partager expériences, succès et solutions innovantes.
« Il y a un gros travail à faire que ce soit au Maroc ou ailleurs en Afrique, les instruments sont là pour accompagner ces femmes en termes de garantie. Ce qui m’a rassuré aujourd’hui c’est la prise de conscience. Que la femme qu’elle soit marocaine ou africaine est une actrice de dévèloppement de l’économie de notre continent.»
Leila Doukali, Présidente de l’Association des femmes Chefs d’entreprises (AFEM) – Maroc
Depuis sa création, l’initiative AFAWA a approuvé plus de 1,2 milliard de dollars de financements en faveur d’entreprises dirigées par des femmes, couvrant 32 pays du continent. Un engagement qui s’inscrit dans une ambition plus large : mobiliser d’ici 2026 quelque 5 milliards de dollars pour soutenir et développer l’entrepreneuriat féminin en Afrique.
«Selon mon expérience je pense que le panel d’aujourd’hui et l’organisation de cette séance a permis de démontrer qu’il y a des outils qui existent aujourd’hui notamment avec l’AFAWA et le fonds de garantie qui permettent de pousser le financement de femmes entrepreneures.»Mariam Zein, CEO MAFCI – Mauritanie
Parce que les femmes réinvestissent jusqu’à 90 % de leurs revenus dans l’éducation, la santé et l’alimentation de leurs communautés, contre 40 % pour les hommes, investir dans des entreprises dirigées par des femmes renforce les chaînes d’approvisionnement, stimule l’innovation et favorise un développement durable et inclusif.
