Une collaboration de la Banque africaine de développement, la Banque mondiale et les partenaires de développement s’est donnée pour objectif de faire en sorte que 300 millions africains puissent avoir accès à l’électricité d’ici 2030. Pour le moment, plus de 600 millions d’africains n’ont pas accès à l’électricité, soit plus de 80% des gens non connectés à l’électricité dans le monde.
Mission 300, c’est une initiative de la Banque africaine de développement, du groupe de la Banque mondiale et d’autres partenaires de développement. Elle a pour objectif de faire en sorte que d’ici 2030, 300 millions d’Africains aient accès à l’électricité, soit à peu près la moitié des africains qui vivent aujourd’hui dans le noir.
“Nous devons utiliser tout ce que nous avons, l’hydroélectricité, l’énergie solaire, l’énergie éolienne, l’énergie géothermique, le gaz, etc. pour faire en sorte que l’Afrique puisse s’éclairer et s’alimenter en électricité et ainsi propulser son économie vers l’avant. Nous avons entendu que l’Afrique ne pouvait pas rester dans l’obscurité, que l’Afrique en avait assez d’être un continent pauvre et que l’on ne pouvait pas être un continent riche si l’on n’avait pas d’électricité pour alimenter son économie.”
Akinumi ADESINA, Président du Groupe de la BAD – Nigeria
Dans le cadre de cette problématique, Dar es Salaam, la capitale économique de la Tanzanie a accueilli la première édition du sommet sur l’énergie en Afrique dans le cadre de la Mission 300, les 27 et 28 janvier 2025. Une vingtaine de chefs d’État africains ont répondu présents avec plus de 1300 participants dont la plupart des membres du secteur privé.
“Nous reconnaissons que le secteur privé doit jouer un rôle central et déterminant dans l’ensemble de la chaîne de valeur énergétique afin d’atteindre les objectifs d’accès à l’énergie du continent, tant sur le réseau que dans la distribution d’énergies renouvelables et de solutions de cuisson propres. Il est donc essentiel de créer un environnement favorable aux investissements du secteur privé.”
Vincent NMEHIELLE, Secrétaire général de la BAD – Afrique du Sud
Au sortir du sommet africain sur l’énergie, les chefs d’État et de gouvernement africains se sont engagés à mener des réformes et des actions concrètes pour élargir l’accès à une électricité fiable, abordable et durable afin de stimuler la croissance économique, d’améliorer la qualité de vie et de stimuler la création d’emplois sur tout le continent. Un document, la déclaration de Dar es Salaam sur l’énergie, a été signé par ces dirigeants et 50 milliards USD ont été promis comme capital pour mener à bien les objectifs de la Mission 300.
“Ce sommet va au-delà de l’accès à l’énergie, il s’agit d’autonomiser les familles, de sortir des millions de personnes de la pauvreté et de donner de l’espoir et des opportunités aux jeunes. Il s’agit de notre engagement en faveur de la transformation économique, de la promotion des industries, de la création d’emplois et de la stimulation de l’innovation dans toute l’Afrique.”
Samia Suluhu HASSAN, Présidente de la République – Tanzanie
La déclaration de Dar es Salaam sur l’énergie va être soumise pour adoption lors du sommet de l’Union africaine en février 2025. Outre ce document, le sommet sur l’énergie en Afrique a abouti à une première série de “Pactes nationaux pour l’énergie” qui serviront de feuilles de route avec des objectifs spécifiques pour chaque pays et des échéances pour la mise en œuvre des réformes essentielles.