L’Afrique, avec son couvert forestier et ses tourbières, permet d’absorber d’importantes émissions de gaz à effet de serre. Dans le bassin du Congo, les forêts tropicales ont par exemple le potentiel de séquestrer l’équivalent de 10 années d’émissions mondiales de carbone. La préservation de cette biodiversité est au cœur des enjeux mondiaux de lutte contre les changements climatiques. C’est dans ce cadre que le président Macron a annoncé, au One Forest Summit 2023 à Libreville, la mise en place d’une enveloppe supplémentaire de 100 millions d’euros pour accélérer les stratégies de protection des réserves de carbone. Les experts recommandent fortement la reconsidération du rôle incontournable des populations autochtones comme facteur de préservation de la biodiversité.
La mobilisation des financements pour une préservation et une exploitation durable des forêts est un impératif. Les pays dits développés, qui ont contribué grandement à la dégradation de l’environnement et aux changements climatiques, s’impliquent pour certains dans des initiatives pour protéger la biodiversité et les massifs forestiers au sud. Le président français Emmanuel Macron a annoncé, le 02 mars dernier au One Forest Summit 2023 à Libreville, en présence du président gabonais Ali Bongo Ondimba et de quatre autres chefs d’Etat, une enveloppe supplémentaire de 100 millions d’euros pour accélérer la mise en place de stratégies de protection des réserves de carbone.
“Ce que nous proposons à Libreville, c’est plus d’engagement politique des pays et en échange, plus de financement. Nous allons mettre 100 millions d’euros additionnels à disposition des pays qui souhaitent accélérer leur stratégie de protection des réserves vitales de carbones et de biodiversité dans le cadre de partenariat de coalition positives.”
Emmanuel Macron, Président de la République – France
La protection de la biodiversité ne se fera pas sans les populations autochtones, lesquelles assurent actuellement environ 80% de la biodiversité mondiale. Le plaidoyer est d’associer les populations autochtones au combat mais aussi de créer une synergie d’action de toutes les couches à même d’impacter la préservation durable de la biodiversité, de plus en plus menacée.
“Les scientifiques l’ont dit : les endroits les mieux protégés sont les endroits où les peuples autochtones vivent et les dirigent. Nous voulons des droits à la terre pour mieux faire notre boulot. Parce que c’est nous les experts. On ne reste pas dans les bureaux, nous sommes sur le terrain pour planter les arbres et les protéger.”
Hindou Oumarou Ibrahim, Comité de coordination des peuples autochtones d’Afrique
Au terme des travaux du One Forest Summit, les leaders politiques, sur la base des recommandations des experts et autres membres de la société civile s’accordent sur l’impératif de développer l’agroforesterie et de trouver le meilleur alliage entre scientifiques et autochtones pour plus d’efficacité dans la gestion durable des forêts.