Africa24 TV

Afrique : 243,4 milliards FCFA de besoins pour les populations du Sahel

Afrique : 243,4 milliards FCFA de besoins pour les populations du Sahel

Selon les données de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) d’avril 2024, dans les pays du Sahel, à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger, plus de 3,3 millions de personnes ont été déplacées de force en raison des conflits frontaliers. Face à cette situation qui menace les vies, les moyens de subsistance, et empêchant l’accès aux services sociaux de base, l’Agence a lancé une alerte internationale, exprimant un besoin de financement d’environ 243,4 milliards de FCFA.

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a annoncé  un besoin de 243,4 milliards de FCFA pour faire face à la crise humanitaire grandissante au Sahel. Cette crise affecte plus de 3,3 millions de personnes déplacées avec 1,9 million de personnes ayant fui leur domicile au Burkina Faso et environ 117 600 réfugiés cherchant abris dans les pays voisins.

“Selon mon analyse, il faut une approche holistique pour la prise en charge des personnes déplacées internes et des réfugiés c’est-à-dire qu’il faut plutôt travailler à éradiquer la source qui crée les déplacements des populations et des réfugiés c’est-à-dire il faut travailler à la paix.”

Daouda Émile OUEDRAOGO, Politologue – Burkina Faso

Le bilan de la crise au Sahel, exacerbée par les conflits incessants et aggravés par les effets du changement climatique, a fait au Mali près de 400 000 déplacées, tandis que plus de 100 000 réfugiés se retrouvent en Mauritanie et 70.000 au Niger. A cet effet, l’UNHCR a lancé une alerte à la communauté internationale, en vue de maintenir l’aide pendant les périodes d’instabilité. Les besoins de financement exprimés devraient couvrir la protection, l’assistance et les solutions durables pour les déplacés et les communautés d’accueil.

“Aujourd’hui les gouvernements africains et les gouvernements du Sahel doivent en même temps prendre les taureaux par les cornes pour trouver une solution holistique aussi à la crise sanitaire et à la crise des réfugiés et aussi à la crise des déplacés internes. Cela est très important dans la mesure où lorsque qu’on ne prend pas d’ores et déjà des dispositions pour l’après-crise, on sera débordé par la situation.”

Daouda Émile OUEDRAOGO, Politologue – Burkina Faso

Soulignant l’urgence d’une action internationale concertée, le dernier rapport du Conseil Norvégien pour les Réfugiés (NRC) présente la situation au Burkina Faso, au Mali et au Niger parmi les crises de déplacement les plus négligées au monde en 2023. Les critères concernent le niveau de volonté politique de la communauté internationale, de financements humanitaires et la couverture médiatique.

Quitter la version mobile