Afin de booster le niveau d’intégration économique africaine, la Banque Africaine de Développement en association avec des partenaires bi et multilatéraux a déboursé 1.5 milliards de dollars pour l’établissement de 25 zones spéciales de transformation agro industrielle dans 11 pays africains. Selon le président de la BAD, Akinwumi Adesina, ces zones spéciales vont permettre de repositionner le commerce intraafricain sur la scène mondiale.
Avec un commerce intraafricain d’environ 15 % contre 54 % dans la zone de libre-échange d’Amérique du Nord et 60 % en Asie, les marchés africains restent très peu intégrés selon la Banque africaine de développement. C’est dans cette optique que la BAD annonce la création des zones spéciales de transformation agro-industrielle alors que l’Afrique possède un avantage comparatif absolu sur les produits alimentaires comparé aux autres continents. Ainsi, la BAD, en association avec ses partenaires bilatéraux et multilatéraux ont déboursé 1,5 milliards de dollars pour l’établissement de 25 zones spéciales de transformation agro-industrielle dans 11 pays africains.
“L’Afrique doit exporter des matières premières agricoles et nous devons reconnaître que si on veut aller vers la fin de la pauvreté l’on doit noter que l’on doit exporter les matières premières agricoles mais si l’on veut prospérer l’on doit exporter des produits alimentaires transformés et c’est pourquoi nous devons avoir une infrastructure adéquate au développement du secteur agro industriel en Afrique. Il faut établir des entreprises de traitement des aliments dans ces zones. Nous pourrons faire des économies d’échelle mais également améliorer la productivité”
Akinwumi Adesina, Président de la Banque africaine de développement – Nigeria
Selon l’institution multilatérale, plusieurs gouvernements africains ne collaborent pas assez avec le secteur privé pour le développement et l’amélioration des infrastructures régionales ni pour l’amélioration des politiques relatives aux industries adaptées aux capacités qui pourraient booster cette intégration. Pour Oyebanji Oyelaran-Oyeyinka, Conseiller spécial du président de la BAD pour l’industrialisation, il faut moderniser et changer les structures de pays africains pour accélérer la transformation agraire.
“Du point de vue développement, ces zones sont une stratégie industrielle qui doit accélérer la transformation agraire et moderniser les techniques agricole et cela découlera a une meilleurs productivité, une meilleur efficacité économique et efficacité des zone géographique. Cela permettra également de mobiliser des partenariat économique public privé mais pas seulement au niveau du financement mais également concernant les compétences, les connaissances”
Oyebanji Oyelaran-Oyeyinka, Conseiller spécial du président de la BAD pour l’industrialisation – Nigeria
Depuis 2017, la Banque a lancé les Zones Spéciales de Transformation Agro-industrielle (SAPZ), pour répondre au besoin de l’Afrique en chaînes d’approvisionnement agricole plus résilientes face à la hausse des prix des engrais et des aliments. L’initiative vise à réduire la dépendance de l’Afrique vis-à-vis des importations alimentaires. Les Zones Spéciales de Transformation Agro-industrielle regroupent la production, la transformation, le stockage, le transport et la commercialisation de produits tels que le coton, le cacao et la noix de cajou, dans des zones à fort potentiel agricole pour la valorisation et la croissance.
“ Ces zones vont permettre d’augmenter les revenus. Au lieu que les vaches africaines soient exportées sur pied et il s’agira d’exporter de la viande de bœuf et cela changera nos modes de vie. Grâce à ses zones de transformation, et bien nous aurons une infrastructure qui permettra d’utiliser des terres africaines pour produire de la richesse”
Akinwumi Adesina, Président de la Banque africaine de développement – Nigeria
Soulignons que la Banque africaine de développement s’est déjà engagée à hauteur de 853 millions de dollars pour développer plus de deux douzaines de zones spéciales de Transformation agro-industrielle dans 11 pays. Ces Zones sont en cours de mise en œuvre en Côte d’Ivoire, en RDC, en Éthiopie, en Guinée, au Mali, à Madagascar, au Libéria, au Mozambique, au Nigeria, au Sénégal et au Togo.