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Afrique : 277 milliards USD nécessaires par an pour lutter contre les catastrophes naturelles

Entre 2023 et 2024, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) estime que plus 110 millions de personnes se sont retrouvées sinistrées du climat sur l’ensemble du continent africain.  Des phénomènes climatiques extrêmes incessants aux épidémies, les catastrophes liées au climat se répercutent en cascade sur les populations, avec des conséquences dévastatrices telles que la perte de vies humaines, la destruction des moyens de subsistance et des infrastructures de transport. Une situation pour laquelle les spécialistes s’accordent à dire qu’il est urgent de renforcer les cadres existants de prévention des catastrophes.

Les catastrophes naturelles liées aux changements climatiques font perdre aux pays africains environ 4% en moyenne de leur PIB chaque année selon la BAD. D’ici 2040, les températures devraient s’élever à 35 degrés celsius en moyenne pendant 61 jours par an. Un indice quatre fois plus élevé en Afrique que dans le reste du monde, révèlent les perspectives des experts. Entre 2023 et 2024, selon l’OCHA, six pays ont déclaré l’état d’urgence en raison de sécheresses sévères liées au phénomène météorologique El Niño, dont le Botswana, le Lesotho, la Namibie, le Malawi, la Zambie et le Zimbabwe en août 2024. En Afrique du Nord ce sont des tremblements de terre, comme au Maroc, ou des cyclones comme le cyclone Daniel qui a dévasté la Libye.

«Les pays développés font des promesses année après année. Mais les promesses et les engagements ne sont pas suivis d’engagements ou d’actions solides pour mener à bien les mesures convenues au niveau mondial qui contribuent à l’adaptation au changement climatique et à l’atténuation de ses effets.»


Soipan Tuya, Secrétaire du cabinet pour l’EnvironnementKenya 

Les nations africaines ont signé en 2015, le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophes, un plan devant s’étendre jusqu’en 2030 et visant à renforcer la résilience aux catastrophes. Pour réaliser cette ambition, l’Union africaine a élaboré un programme d’action pour la mise en œuvre du cadre détaillant les mesures à prendre à l’échelle continentale, régionale et nationale qui se heurte au manque de financements.

«Notre accès à ces fonds, même au Fonds pour le climat, est un véritable problème. C’est pourquoi le thème de cette édition, la première édition, est très bien choisi : « Nous voulons conduire une croissance verte et une solution claire de financement du climat pour l’Afrique dans le monde, et je pense que c’est un domaine sur lequel nous devons vraiment nous concentrer.»

Josefa Sacko, Ex-Commissaire de l’UA à l’agriculture et à l’environnement durable – Angola

Le renforcement de la gouvernance et de la prévention des risques de catastrophe revêt une nouvelle forme d’urgence dans un paysage de risques de plus en plus complexes et interconnectés, caractérisé par des fluctuations climatiques incessantes. Selon les experts, le défi de la préparation des États africains aux événements climatiques extrêmes réside dans la collecte de données. Or, seuls 32 pays ont mis en place des systèmes de suivi de données nécessaires au développement des profils de risque.

«Nous faisons progresser les politiques qui favorisent la résilience climatique, le développement durable et la justice environnementale. Notre vision commune est celle de communautés résistantes au climat, d’écosystèmes prospères et d’un avenir où chaque Africain peut poursuivre ses rêves sans l’ombre des incertitudes climatiques.»


Adekunle J.M. King Président du sous-comité sur les questions environnementales, CUA Sierra Leone

Du 8 au 10 septembre 2025, le deuxième Sommet africain sur le climat (AEC2) se tiendra à Addis Abeba en Ethiopie, conformément à la décision adoptée lors du récent Sommet de l’Union africaine visant à accélérer la solution et le financement mondiaux. L’objectif est de catalyser les solutions climatiques mondiales et d’améliorer l’accès au financement climatique pour le développement durable de l’Afrique dans un contexte où le continent n’a reçu que 30 milliards de dollars sur les 277 milliards nécessaires chaque année pour lutter contre les effets du changement climatique.

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