Dans un communiqué de presse officiel, la Banque mondiale a annoncé le renforcement de la coopération et le soutien aux réfugiés et aux communautés d’accueil à la frontière entre le Tchad et le Soudan dans le cadre de la crise soudanaise. Avec 340 millions de dollars de financement prévus pour permettre au Tchad de faire face aux multiples difficultés, l’institution travaille en étroite collaboration avec les gouvernements des 2 pays ainsi qu’avec d’autres organisations régionales, pour coordonner les efforts de réponse et maximiser l’impact des interventions.
La Banque mondiale appelle à renforcer le soutien aux réfugiés et aux communautés d’accueil à la frontière entre le Tchad et le Soudan. La situation reste préoccupante, avec un afflux constant de réfugiés fuyant les violences et les conflits dans la région du Darfour. Face à ce conflit soudanais qui impacte le Tchad, l’institution a décidé d’étendre sa réponse, annonçant de nouveaux financements à hauteur de 340 millions de dollars en guise d’efforts de réponse.
Si on apprend les chiffres des Nations Unies ces dernières semaines, plus d’un million de personnes ont fui les violences au Darfour. Cela montre la densité des combats entre les factions rivales, en même temps ce sont les populations civiles qui en paient le prix fort.
Daouda Émile OUEDRAOGO, Politologue – Burkina Faso
90 millions de dollars de cette aide sont destinés à répondre à l’afflux massif de réfugiés venus de pays voisins pendant que 325 autres millions de dollars de financements sont en cours. En effet, au cours des cinq dernières années, la Banque mondiale a doublé son appui pour subvenir aux besoins à long terme du Tchad avec en vue, une relance économique.
Lever des fonds pour soutenir les déplacés et les réfugiés, c’est bien mais si on travaillait plus à pouvoir faire ramener la paix dans ces pays, je pense que cela allait avoir plus de poids que seulement de donner de l’aide qui va consister à sédentariser des populations en des endroits qui ne sont pas les siennes. C’est une manière de dire qu’il faut que la communauté internationale, même les institutions financières travaillent plus à mettre l’accent sur la création des leviers de paix, que la création de levier d’assistance.
Daouda Émile OUEDRAOGO, Politologue – Burkina Faso
Le conflit à la frontière soudano-tchadienne ressort un bilan de plus de 400.000 réfugiés soudanais et ressortissants tchadiens du Darfour selon le Haut Commissariat des Réfugiés HCR. Notons que depuis des décennies, les deux pays ont partagé une frontière commune et ont été influencés mutuellement sur différents aspects socio-économiques, politiques et sécuritaires. Ainsi toute instabilité ou crise au Soudan a directement des répercussions sur le Tchad.