L’Afrique compte le plus grand nombre d’enfants travailleurs. Selon l’Organisation internationale du travail, 41% des enfants du continent sont économiquement actifs. Une situation provoquée par la pauvreté, l’accès limité aux services sociaux de base, les catastrophes naturelles, la mauvaise gouvernance, entre autres. Afin de lutter efficacement contre le travail des enfants, l’Union africaine entend renforcer la protection sociale, l’accès à l’éducation, ainsi que la formation professionnelle.
En Afrique, le travail des enfants constitue un facteur majeur qui entrave le développement social. Au Rwanda, par exemple, on estime à 400 000 le nombre d’enfants économiquement actifs, tandis qu’au Zimbabwe, ce chiffre s’établit à 5 millions d’enfants âgés de 5 à 17 ans. Dans son Agenda 2040, l’Union africaine met en priorité l’éradication de ce phénomène.
“L’Union africaine a beaucoup d’instruments. Nous avons la Charte des droits de l’homme et des peuples, la Charte sur les droits et le bien-être des enfants, nous avons également le comité qui travaille sur les questions des enfants et notre stratégie et son plan d’action décennal. Les textes existent aux niveaux national, régional et continental. Nous devons harmoniser ces textes sans les approprier, les insérer dans le domaine national, pour nous permettre de lutter contre les pires formes de travail des enfants.”
Minata Cessouma Samate, Commissaire Santé et Développement Social – Union Africaine
L’Afrique compte le plus grand nombre d’enfants économiquement actifs. Selon l’Organisation internationale du travail, 41% des enfants du continent, soit plus de 92 millions travaillent et en moyenne, plus de 30% des enfants entre 10 et 14 ans sont des travailleurs agricoles. Les chiffres précisent que l’Afrique sub-saharienne compte plus de 48 millions d’enfants économiquement actifs.
“Le développement inclusif de l’agriculture et du milieu rural, ainsi que le partage équitable des ressources naturelles sont essentiels pour résoudre le problème du travail des enfants en Afrique. Mon département va continuer de soutenir ces questions clés à travers le continent parceque éradiquer le travail des enfants surtout dans le domaine de l’agriculture est plus que jamais urgent pour arriver à une Afrique prospère.”
Josefa SACKO, Commissaire Agriculture et Environnement durable – Union Africaine
Sur le continent, environ 120 000 enfants de moins de 18 ans sont des enfants soldats ou des esclaves sexuels. Plusieurs facteurs expliquent la persistance du travail des enfants en Afrique. L’Union africaine indique notamment le décès des parents, l’extrême pauvreté et la mauvaise gouvernance. La crise du covid 19 et les difficultés socio-économiques auraient fait progresser ces chiffres au cours des derniers mois.
“Nous sommes engagés à tout mettre en place afin d’augmenter l’accès à l’éducation, à l’enseignement de qualité et aux technologies. Mon département va en effet, travailler avec le secteur privé pour la transformation du domaine de l’innovation. L’Union africaine va participer à l’élimination du travail des enfants et va prioriser les actions suivantes: réduire le nombre des enfants qui ne sont pas scolarisés à travers des bourses et des programmes alternatifs d’acquisition de compétences d’apprentissage et encourager la mise en place des programmes d’alimentation scolaire pour combattre la malnutrition et promouvoir l’apprentissage de qualité.”
Mohamed Belhocine, Commissaire Éducation – Union Africaine
Ces dernières années, l’Union africaine s’est engagée à promouvoir la scolarisation et le respect du droit des enfants. L’institution entend améliorer l’accès à l’éducation, la protection sociale, le partage d’expériences et renforcer la mobilisation des acteurs sociaux ainsi que les capacités en termes de formation professionnelle en vue de mettre fin au travail des enfants.