En août 2024, 1,2 million de personnes ont été touchées par des inondations au Nigéria, tandis qu’un nombre similaire a souffert de la sécheresse en Namibie entre avril et juin. Malgré ces chiffres alarmants, la résilience des États africains face au changement climatique est faible, avec seulement 1 à 4% de leurs budgets consacrés à la lutte contre les catastrophes naturelles. Actuellement, 45% des États ont un système d’alerte précoce, mais seuls 32 disposent de systèmes de suivi des données pour évaluer les risques. L’Union africaine a signé le Cadre d’action de Sendai et développé un cadre pour les systèmes d’alerte précoce.
1,2 million de personnes touchées par les inondations au Nigéria en août 2024, le même nombre de victimes de la sécheresse en Namibie entre avril et juin, telle est l’étendue des phénomènes climatiques extrêmes sur l’ensemble des pays du continent africain. En dépit des chiffres alarmants, la résilience des États africains face au changement climatique reste faible. En effet, les pays ne consacrent que 1 à 4% de leurs budgets nationaux à la riposte contre les catastrophes naturelles, principalement celles liées aux changements climatiques.
Nous exhortons nos parlementaires à continuer de défendre la formulation de politiques et de législations efficaces et efficientes en matière de gestion des risques de catastrophe dans nos pays à travers divers organismes continentaux et régionaux en introduisant et en soutenant activement des projets de loi qui favorisent l’intégration de la réduction des risques de catastrophe, garantissant des allocations budgétaires adéquates pour l’initiative dans une approche multisectorielle et holistique.
Anderson Kamdambo Banda, Directeur du Centre des opérations humanitaires et d’urgence de la SADC
Le défi de la préparation des États africains aux événements climatiques extrêmes réside dans la collecte de données. Actuellement, 45% des États africains disposent d’un système d’alerte précoce. Or, seuls 32 pays ont mis en place des systèmes de suivi de données nécessaires au développement des profils de risque.
En tant qu’États membres, c’est à nous l’honneur de veiller à ne pas être pris au dépourvu ni préparés. Nous devons honorer le changement de paradigme consistant à être proactifs et non réactifs dans nos engagements visant à faire face à ces graves risques de catastrophe et à renforcer la résilience de nos pays afin de protéger nos communautés et de garantir que nos aspirations de développement à long terme ne déraillent pas.
John Mutorwa, Vice – Premier ministre
Les pays membres de l’Union africaine ont signé le Cadre d’action de Sendai pour la réduction des risques de catastrophes 2015-2030. Par ailleurs, l’organisation panafricaine s’est dotée du Cadre africain pour les systèmes d’alerte précoce multi-risques et l’action précoce à travers lequel elle invite les Communautés économiques régionales, les autorités locales et le secteur privé à l’action.
Le programme du Système africain d’alerte précoce et d’action précoce multi-risques (AMHEWAS) ouvre la voie à l’amélioration de notre préparation aux risques. Ce programme, notamment grâce à la création de salles de crise et à la fourniture d’avis en temps opportun, permet aux pays africains de surveiller et de réagir rapidement aux risques, en préservant les vies, les moyens de subsistance et les infrastructures. Des investissements accrus dans la réduction des risques de catastrophe sont essentiels pour préserver les acquis de développement réalisés par le continent au cours des quatre dernières décennies.
Josefa Sacko, Commissaire de l’UA pour l’Agriculture, le Développement rural et l’Environnement durable
Les catastrophes naturelles liées aux changements climatiques font perdre aux pays africains environ 4% de leur PIB. D’ici 2040, les températures devraient s’élever à 35 degrés celsius en moyenne pendant 61 jours par an. Un indice quatre fois plus élevé en Afrique que dans le reste du monde, révèlent les perspectives des experts.