Déployé depuis octobre 2021, le vaccin antipaludique Mosquirix a déjà été administré à plus d’un million d’enfants en Afrique. Il a réussi à faire baisser le nombre d’hospitalisations dues au paludisme d’un tiers. Seulement, selon un constat de l’Organisation Mondiale de la Santé, son impact est limité par le fait qu’il ne figure pas encore dans les programmes nationaux de vaccination de nombreux pays africains.
Six mois après son homologation par l’Organisation Mondiale de la Santé, le vaccin contre le paludisme le Mosquirix a déjà été administré à plus d’un million d’enfants en Afrique. Dans les pays où il est déployé, le nombre d’hospitalisations dues au paludisme a baissé d’un tiers. Toutefois, l’OMS regrette que les gouvernements tardent à introduire ce vaccin dans leurs programmes de vaccination.
Le vaccin antipaludique Mosquirix est un vaccin qui était encore en phase de test il y a peu. Cela pourrait justifier qu’il ne figure pas encore dans le programme national de vaccination. Mais, il y sera dans un proche avenir.
Vanessa KOUATCHOUANG, Épidémiologiste Cameroun
Le vaccin contre le paludisme pourrait sauver la vie de 40 000 à 80 000 enfants africains supplémentaires chaque année. Selon l’OMS, la demande de ces vaccins pourrait rapidement être supérieure à l’offre. L’Afrique subsaharienne a besoin de plus de 80 millions de doses de vaccins par an, alors que jusqu’ici, la production de la production est inférieure à 15 millions de doses annuellement.
La majorité des pays africains ne font pas encore de grosses commandes parce que les politiques de vaccination contre le paludisme ne sont pas encore très ancrées. Je crois que c’est avec le temps qu’on va faire face à des pénuries de vaccins.
Vanessa KOUATCHOUANG, Épidémiologiste Cameroun
Le vaccin Mosquirix est efficace à 30% pour prévenir les cas graves de paludisme. L’OMS indique qu’il doit être associé à d’autres formules thérapeutiques pour réduire de 70% le nombre d’hospitalisations liées au paludisme. Le vaccin antipaludique est le résultat de 30 années de recherche et développement menés par le laboratoire britannique GlaxoSmithKline avec le soutien d’un réseau de centres de recherche africains.