Africa24 TV

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp

Afrique : 90% de l’aide au financement climatique attendue d’ici 2030

La pandémie de  COVID-19 a  accentué la vulnérabilité des petits États insulaires en développement (PEID) déjà fragilisés par les conséquences du changement climatique et surtout la crise de la dette. En effet, la pandémie a eu un impact considérable sur les nations insulaires qui dépendent du tourisme, creusant des déficits dans les recettes publiques des îles. Une situation qui entrave les efforts d’investissement dans les objectifs de développement durable mais pour laquelle des efforts de mobilisation sont formulés pour dépasser la barre des 10% de l’aide au financement de l’action climatique et de la réduction des risques de catastrophe  perçus entre 2021  et 2023.

Leur petite taille mais surtout leur isolement géographique sont des facteurs qui accentuent les vulnérabilités des petits États insulaires en développement, PEID. Parmi les nombreux défis auxquels ces îles sont confrontées, l’on relève la dépendance à l’égard de chaînes d’importation et d’approvisionnement complexes, les chocs mondiaux provoqués par des conditions météorologiques extrêmes, le tourisme destructeur, la pandémie de COVID-19 et les guerres régionales. Selon les Nations Unies, plus de 60 % des pays ayant subi les pertes les plus importantes à la suite de catastrophes naturelles sont des PEID mais ils ne perçoivent que 10% de l’aide au financement de l’action climatique et de la réduction des risques de catastrophe. Une situation qui, de l’avis des experts, rend difficile la réponse au défi du développement durable dans un contexte où les PEID redirigent les fonds destinés aux projets de développement vers la reconstruction post-catastrophes naturelles.

“Le changement climatique et la dégradation de l’environnement font peser des menaces accrues sur la vie des jeunes et sur leur manque d’opportunités en matière d’éducation et d’emploi. Les intervenants ont appelé à des approches multiformes et holistiques pour accroître les investissements dans le renforcement du capital humain et ont proposé des solutions tangibles dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’emploi.”

Pedro Fernandes Lopes, Secrétaire d’Etat à l’Economie numériqueCap-Vert

Un autre défi auquel font face les PEID est celui du déficit infrastructurel. En effet, leur éloignement géographique génère des coûts élevés dans des domaines tels que les communications, l’énergie, l’assainissement et les transports. On citera en exemple Madagascar où seulement 54,4 % de la population a accès à l’eau, et seulement 12,3 % de la population à l’assainissement en 2022 selon des données de la Banque mondiale. Lors de la quatrième Conférence internationale sur les petits États insulaires en développement (PEID4) tenue en mai 2024 à Antigua-et-Barbuda sous le thème général « Tracer la voie vers une prospérité résiliente » la communauté internationale s’est engagée à augmenter la capacité des PEID à parvenir au développement durable, y compris le Programme 2030 et ses objectifs de développement durable

“Il reste encore beaucoup à faire pour que le système financier mondial agisse en faveur des petits États insulaires en développement. Le résultat de la réunion de haut niveau, l’appel à l’action sur la mobilisation des ressources pour les États lancé conjointement par le Secrétaire général des Nations unies et le Premier ministre Brown d’Antigua-et-Barbuda souligne qu’une action concertée et urgente est nécessaire pour permettre aux États de financer la mise en œuvre de l’agenda d’Antigua-et-Barbuda pour les petits États insulaires en développement.”

Tumasie Blair, Représentant permanent adjoint à l’ONUAntigua-et-Barbuda

Le Fonds des Nations Unies pour la population estime que 50% de la population des PEID a 25 ans ou moins. Une population pour laquelle l’alimentation est une question cruciale. En effet, dans les petits États insulaires en développement (PEID) d’Afrique représentant un peu plus de 4 millions d’habitants, jusqu’à 90 % des denrées alimentaires sont importées. 

“ Il s’agit d’une injustice mondiale, comme vous avez entendu le Secrétaire général le dire, et il incombe vraiment aux 20 principaux émetteurs de tenir la promesse de l’Accord de Paris. Les données des quatre dernières années montrent que les perspectives de développement durable pour les PEID se sont détériorées en raison des conflits liés à la pandémie de COVID 19 et des troubles économiques persistants, ce qui ajoute déjà à la difficulté du paysage.”

Amina J. Mohammed, Vice-Secrétaire générale de l’Organisation des Nations uniesNigéria

Depuis 1992,  le chapitre 17 du programme Action 21 en faveur de la protection des océans, des mers et des zones côtières reconnaît la fragilité écologique et la vulnérabilité des PEID en raison de leur petite taille, de leurs ressources limitées, de leur dispersion géographique et de leur isolement des marchés.

Agenda

logo Africa24tv

CONTACTEZ NOUS

xxxxxxx@yyy.com