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Afrique : appel à une réforme du système onusien en faveur du développement et de la lutte contre les conflits

Appel à une réforme du système onusien en faveur du développement et de la lutte contre les conflits

L’Union africaine adopte une position ferme en faveur du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de toutes les nations, de la justice et des obligations internationales et de la promotion des intérêts mutuels et de la coopération. A cet effet, la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies représente un levier important de l’atteinte de ses objectifs politiques et économiques  pour l’organisation panafricaine. Cependant, des résolutions pour une réforme du système onusien en faveur d’une plus grande inclusion de l’Union africaine, adoptées depuis 2017 tarde à être mises en œuvre.

L’Union africaine affiche une position ferme en faveur du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de toutes les nations, de la justice et des obligations internationales et de la promotion des intérêts mutuels et de la coopération. Le 19è Sommet du Mouvement des Non-alignés tenu du 17 au 18 janvier 2024 a servi de tribune à l’organisation panafricaine pour, une nouvelle fois, exiger la justice internationale et le droit international pour tous les peuples qui luttent pour la liberté et la dignité.

“Les défis actuels incluent la nécessité de protéger les principes du droit international, d’éliminer les armes de destruction massive, de lutter contre le terrorisme, de défendre les droits de l’homme, de travailler à rendre l’ONU plus efficace pour répondre aux besoins de tous ses États membres afin de préserver la paix internationale, la sécurité et le développement”.

Moussa FAKI MAHAMAT, Président de la Commission de l’Union africaine

L’Afrique continue d’oeuvrer pour la paix et la sécurité régionales et internationales, la lutte internationale contre le terrorisme, migrations internationales et crises humanitaires ainsi que la réalisation de l’Agenda 2030 et des objectifs de développement durable. Dans la marche vers son développement, le continent africain peut compter sur ses partenaires multilatéraux, le G77 notamment, qui représente 40% du PIB mondial.

“Pour parvenir à l’objectif de ne laisser personne de côté, il faut qu’en tant que groupe, nous restions unis dans notre demande à la communauté internationale d’aider les pays en développement à relever de toute urgence les défis mondiaux, en particulier la pauvreté, la faim, la fracture numérique et le changement climatique. Nous continuons d’être témoins de la menace qui pèse sur le multilatéralisme et de la montée de l’unilatéralisme”.

Yoweri MUSEVENI, Président de la RépubliqueOuganda

La réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies reste au cœur des préoccupations de l’organisation panafricaine. L’Afrique abritera 3,8 milliards d’individus à la fin de ce siècle. Faisant face à des défis multiformes depuis l’apparition de la covid-19 en 2019 et la résurgence des coups d’Etat militaires, l’Union africaine réclame un poste de membre permanent du Conseil de sécurité  de l’ONU. De son côté, le Secrétaire général des Nations Unies reconnaît que le système onusien est dépassé et ralentit ainsi la mise en place de mécanismes efficaces pour un multilatéralisme juste et équitable.

“Le système international est dépassé et hors du temps, à l’image d’une époque révolue où de nombreux pays étaient encore colonisés. Le Conseil de sécurité des Nations Unies est pénalisé par des divisions géopolitiques et sa composition ne reflète pas la réalité du monde d’aujourd’hui. Il faut le réformer”.

Antonio Guterres, Secrétaire général de l’Organisation des Nations UniesPortugal

Depuis 2017, un cadre commun pour un partenariat renforcé en matière de paix et de sécurité lie l’UA et l’ONU. Alors que cet accord devrait permettre le financement à 100% par le budget ordinaire de l’ONU, les opérations de paix dirigées par l’organisation panafricaine, il tarde à être mis en application. Le 20 décembre 2023, l’ONU a adopté un amendement fixant à 75% le plafond des interventions financières onusiennes dans onze missions de paix en cours dont sept sont déployées sur le continent africain.

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