La récolte de noix de cajou en Afrique de l’Ouest a considérablement baissé pour le compte de la campagne de 2024. Elle s’est estimée à 2,6 millions de tonnes en 2024, contre 3,1 millions de tonnes en 2023, soit un recul de 15,3% selon le rapport du service indépendant de conseil commercial N’kalo. Plusieurs facteurs expliquent cette baisse de la production, qui était attendue après une année particulièrement favorable en 2023. Il s’agit des conditions climatiques défavorables sur les rendements dans les zones de production, l’insécurité liée aux attaques terroristes.
Leader mondial de l’anacarde, la région ouest africaine a enregistré une baisse de 15,3% du volume de récolte de noix de cajou pour la campagne de 2024. Les dernières estimations du service indépendant de conseil commercial N’kalo font état d’une récolte de 2,6 millions de tonnes en 2024, contre 3,1 millions de tonnes enregistré en 2023. Cette tendance baissière observée dans tous les 11 pays producteurs ouest-africains est principalement imputable aux conditions climatiques défavorables, mais différents autres facteurs peuvent également être mis en lien.
“ La noix de cajou se positionne au rang d’honneur parmi les filières importantes en termes d’exportation pour les pays d’Afrique, notamment ceux d’Afrique de l’Ouest. Il faut indiquer que depuis quelques temps, on note des soubresauts et des difficultés au niveau de la filière qui ont entraîné cette baisse. Cette baisse est essentiellement liée aux conditions climatiques défavorables mais également à une crise du marché mondiale de la noix de cajou.”
Brou Jérémie KOUADIO, Ingénieur agroéconomiste – Côte d’Ivoire
En 2024, la Côte d’Ivoire a consolidé sa position de premier producteur de noix de cajou en Afrique de l’Ouest, malgré une baisse générale de la production dans la région. Avec une contribution de 42,3% à la production totale de la région, soit environ 1,1 million de tonnes, le premier producteur mondial de noix de cajou demeure un acteur clé dans l’industrie mondiale des noix de cajou. Le Nigeria et la Guinée-Bissau complètent le trio de tête des plus grands producteurs, avec respectivement 355 000 tonnes et 263 000 tonnes.
“ Un terme de solution pour permettre à la filière de pouvoir redorer son blason, la première solution, c’est la transformation locale. À côté de cela, il faut noter que nous sommes dans une période de transition climatique et de changement climatique pour lesquelles on doit pouvoir faire des investissements, non seulement en terme d’amélioration de nos prévisions, mais également par un terme d’amélioration de la recherche pour pouvoir produire des semences et des plans qui vont être beaucoup plus adaptés aux nouvelles variabilité climatique.”
Brou Jérémie KOUADIO, Ingénieur agroéconomiste – Côte d’Ivoire
D’après les experts, les noix de cajou d’Afrique de l’Ouest sont l’une des exportations qui ont créé un grand marché pour le Vietnam et l’Inde. Ainsi, environ 82% de la production de la sous-région sera exportée sous forme brute, principalement vers ces deux pays.