L’Afrique aspire à un développement qui la mettrait à l’abri de multiples problèmes auxquels elle fait face. Malgré ses énormes potentialités, le continent peine à offrir à ses populations de quoi véritablement s’épanouir. L’Union africaine, fort de ce constat, a inscrit ce pan parmi les priorités de l’Agenda 2063. Entre développement durable et création de richesses, l’Afrique entend désormais jouer les premiers rôles et ce, en toute indépendance.
Sur la voie du développement de l’Afrique, l’Agenda 2063 tient lieu de boussole. Un instrument qui compte parmi ses priorités la problématique de la création des richesses, mais aussi le développement durable. Au sein de l’Union africaine, il existe une liste de 17 objectifs de développement durable à atteindre.
“Je pense donc que nous connaissons l’orientation politique et nous savons quels sont les projets cibles. Ce que nous devons faire maintenant, c’est la mise en œuvre. Nous devons savoir quelles sont les stratégies de mise en œuvre et comment pouvons-nous y parvenir. Premièrement, je pense que nourrir un enfant, envoyer un enfant à l’école, renforcer les capacités humaines, tout cela nécessite de l’énergie. Aujourd’hui, nous avons encore un bon nombre d’africains sans énergie. Pour transformer et construire des industries, nous avons besoin d’énergie. Je dirai donc que le plus important c’est de commencer par l’énergie, en particulier les énergies renouvelables et durables, en s’appuyant sur des combustibles fossiles plus propres que le gaz.”
Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique – Cameroun
Dans sa course vers le développement, le continent est freiné par son manque d’infrastructures, une industrialisation déséquilibrée et une dépendance très forte à l’investissement international. Des pesanteurs dont il faut se débarrasser pour un réel essor économique de l’Afrique.
“Le développement des infrastructures est un élément important. L’Afrique à besoin d’investissements importants, mais l’Afrique a aussi besoin de rentabiliser ces investissements et c’est pour cela que le développement des infrastructures est un préalable important à la réalisation de la ZLECAF. Le Maroc, pour sa part au niveau national est le pays qui a développé le plus d’autoroutes, le port de Tanger Med, le TGV… Au Maroc, Sa Majesté le Mohamed VI a investi énormément dans l’infrastructure comme élément important pour le développement économique et l’attraction des investissements étrangers.”
Nasser Bourita, Ministre des Affaires étrangères – Maroc
La question du financement est au cœur de tout processus de développement. Dans le cadre du financement de la relance économique de l’Afrique, trop dépendante d’un afflux d’aide internationale, une alternative modelée par l’Afrique elle-même, de part une coopération entre ses Etats devrait être explorée.
Nous sommes conscients qu’il existe des limites à une indépendance complète vis-à-vis du financement externe. Pendant longtemps, l’Afrique aura besoin de financement extérieur provenant de sources publiques ainsi que des investissements directs étrangers. Mais le moment est venu de voir si nous pouvons redoubler d’efforts pour assurer la mobilisation des ressources intérieures. Des travaux sont en cours pour améliorer les administrations fiscales à travers l’Afrique et pour échanger des informations à des fins fiscales afin que nous soyons en mesure de prévoir les éléments de failles financières illicites. Avec cela, nous devrions être en mesure d’élargir et d’approfondir la base de ressources nationales.
Albert MUCHANGA , Commissaire au Commerce et à l’Industrie de la Commission de l’Union Africaine – Zambie
Pour l’heure, l’Afrique est maintenue dans le besoin vis à vis de l’ aide internationale. Des mesures selon Albert Muchanga sont prises pour s’assurer d’un développement des capacités internes pour générer des richesses de manière autonome. Un objectif crucial pour l’Agenda 2063 de l’Union africaine qui, pour une mise en œuvre pleine, au moins 75% des ressources doivent être mobilisés au niveau national.