Bien que le système d’Afrique du Sud compte parmi les meilleurs de la région, le pourcentage d’individus couverts par un régime d’aide médicale a très peu évolué entre 2002 et 2022. Sur la période étudiée, il est passé de 15,9 % à 16,1 % avec plus de 70 % des ménages qui fréquentent les établissements de santé publique, indique le gouvernement. Pour rendre plus accessible les soins de santé, le président Sud africain Cyril Ramaphosa a annoncé le 14 février 2024 sa décision de signer le projet de loi sur l’assurance maladie nationale (NHI).
Le président sud-Africain Cyril Ramaphosa a annoncé, le 14 février 2024, sa décision de signer le projet de loi sur l’assurance maladie nationale (NHI). La promulgation de ce projet de loi permettra de fournir une couverture maladie universelle aux Sud-Africains. Cette décision est annoncée alors que le pourcentage de personnes couvertes par un régime d’aide médicale était de 16,7% en 2022.
“Le fait que nous devons aller vers la couverture santé universelle est une mesure évidente qui nappel a aucun débat. C’est une résolution qui avait été prise l’année dernière et lAfrique du sud est l’un des pays qui as souscrit à cet engagement”
Kathledo Mothudi, Directeur général du Conseil des organismes de financement de la santé – Afrique du Sud
Initialement déposé en août 2019, le projet de loi sur l’assurance maladie a été adopté le 12 juin 2023 à l’Assemblée nationale en Afrique du Sud. Ce projet de loi, selon les autorités sud-africaines, vise à fournir des soins de santé à des millions de citoyens les plus pauvres dans le cadre d’une refonte majeure d’un système à deux vitesses, qui reflète encore de profondes inégalités raciales et sociales trois décennies après la fin du régime de la minorité blanche. Cependant les groupes d’entreprises s’y opposent fermement, affirmant qu’elle entraînerait un désinvestissement dans le secteur de la santé et nuirait à l’économie déjà fragile de l’Afrique du Sud.
“Nous sommes conscient des contraintes qui sont expérimenté par le secteur privé mais également pour ce qui est de la disponibilité des agents médicaux et des facilités médicales beaucoup plus évidente dans le secteur privé”
Kathledo Mothudi, Directeur général du Conseil des organismes de financement de la santé – Afrique du Sud
Soulignons que cette annonce est faite alors que le système de santé en Afrique du Sud est confronté à des disparités entre l’accès et la qualité des soins fournis par les secteurs public et privé. Selon l’International Citizen Insurance, 80 % des médecins travaillent dans le système privé, délaissant ainsi le système public, qui est constamment à court de ressources. Avec cette décision, le président sud africain souhaite que, d’ici 2030, le pays garantisse l’accès à des services de santé de bonne qualité fournis par les secteurs public et privé à tous les citoyens et résidents du pays, quel que soit leur statut socio-économique.