Alors que l’Afrique présente un écart d’inclusion entre les sexes de 12%, contre une moyenne mondiale de 4%, selon le rapport Global Findex 2017, la Banque Africaine de développement met en place des initiatives visant à réduire cet écart. C’est d’ailleurs dans cette démarche que l’institution multilatérale via la Facilité africaine d’inclusion financière numérique (ADFI), soutient l’Agence monétaire ouest-africaine (AMAO) pour développer un cadre d’inclusion financière numérique harmonisé et centré sur le genre, destiné à être utilisé par les acteurs de l’inclusion financière numérique dans les pays de la CEDEAO.
«Transformer les secteurs clés du continent en terrains d’opportunités accessibles, où les femmes, les filles, les hommes et les garçons, quelle que soit leur origine, bénéficient d’un accès et d’un contrôle égaux sur les ressources productives et bénéficient d’infrastructures et de services de soutien pour s’épanouir » est depuis le 3 février 2023, l’un des objectifs phare lancé par la Banque africaine de développement pour la période 2021-2025. Cette initiative est mise en œuvre dans un contexte où l’Afrique présente un écart d’inclusion entre les sexes de 12 %, contre une moyenne mondiale de 4%, selon le rapport Global Findex 2017.
“Ce projet, financé par la Banque Africaine de développement et exécuter par “Wamma” vient à point nommé dans le développement socio économique de notre région car la plupart de nos économiste sont fermement engagé dans l’initiative visant a financé l’inclusion financière au travers d’un nombre considérable de moyen comme le service financier digital”
KINZA JAWARA-NJIE, Chargée de programme principal à la Commission de la CEDEAO – Gambie
En Afrique de l’Ouest par exemple, un indice récent de disparité entre les sexes est de 0,825 par rapport à la moyenne africaine qui est de de 0,871. Dans cette région, l’inégalité entre les sexes est due à une combinaison de facteurs tels que l’inégalité des chances en matière d’éducation et de développement économique selon des observateurs. En effet, sur le continent, selon les données officielles, 70 % de la population féminine occupe un emploi vulnérable avec un accès limité ou inexistant aux services financiers numériques.
“ Le secteur informel est indispensable pour l’économie africaine. Il compte près de 70 pourcent de l’emploi. Le secteur est caractérisé par une grande représentation des femmes avec des revenus et salaires faible, une productivité faible ainsi que de mauvaises conditions de travail. Un aspect clé de l’économie est la représentation des petites entreprises par les femmes qui interviennent en tant qu’acteur prédominant. Malgré la reconnaissance de l’importance des femmes dans l’économie africaine, les nations Unis en 2020 et 2021 ont noté que les femmes et les filles ont expérimenté une croissance en inégalité ce qui est contraire à tous les efforts déjà faits pour l’amélioration des conditions des femmes ses dernières décennies”
AKOLISA UFODIKE, Professeur agrégé d’audit et d’analyse de données – Nigéria
Afin de réduire écart d’inclusion entre les sexes, la Banque africaine de développement, via la Facilité africaine d’inclusion financière numérique (ADFI), soutient l’Agence monétaire ouest-africaine (AMAO) développe un cadre d’inclusion financière numérique harmonisé et centré sur le genre, destiné à être utilisé par les acteurs de l’inclusion financière numérique dans les pays de la CEDEAO.
“ Parlant du rôle Socio économique que joue les femmes dans nos sociétés, il est important d’assurerd’assurer leur accès au service financier, d’assurer leurs accès au service de crédit, au service d’épargne, au service de paiement pour leur permettre de créer des activités génératrices de revenue et ainsi faire progresser les économies”
NGOYE YACINE NIANG DIARRA, Chef du Service de la Promotion de l’Inclusion Financières à la BCEAO – Sénégal
La Banque Africaine de développement entend d’ailleurs dans sa stratégie renforcer l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles à travers la mise en œuvre des High 5 de la BAD pour transformer l’Afrique. L’institution financière entend également intégrer la dimension genre dans toutes les opérations nationales et régionales.