L’organisation panafricaine a pour objectif d’éliminer la faim et l’insécurité alimentaire sur le continent d’ici 2025. L’Union Africaine a déclaré 2022 année de la sécurité alimentaire et de la nutrition. De 2014 à 2020, les chiffres de l’Union Africaine sur la malnutrition montrent un bond de 14 % du fléau, soit 221,6 millions de personnes exposées à l’insécurité alimentaire.
L’Union Africaine a déclaré l’année 2022, année de la sécurité alimentaire et de la nutrition. L’organisation panafricaine vise à l’horizon 2025, l’élimination de la faim et de l’insécurité alimentaire sur le continent. En 2021, les Etats africains ont adopté une position commune face à l’urgence de la lutte contre la faim dans la région de la Corne de l’Afrique et le Sahel notamment. La transformation du secteur agricole a été désignée comme principal levier de la sécurité alimentaire en Afrique.
“Il est temps de mettre en œuvre un audacieux programme de transformation agricole en Afrique qui sera plus efficace, plus résilient, plus inclusif et durable. Cet objectif pourrait être atteint par la prise en compte des approches multisectorielles en partenariat avec tous les principaux acteurs du secteur agroalimentaire”
Sory Ibrahim OUANE, Directeur Pays du Programme Alimentaire Mondiale
Quoique l’insécurité alimentaire soit une réalité sur le continent, elle reste davantage liée à la mauvaise utilisation des denrées alimentaires disponibles qu’à l’absence de celles-ci. Un paradoxe auquel l’Union Africaine et ses partenaires continentaux souhaitent opposer un nouveau paradigme, celui d’une Afrique qui endosse elle-même la responsabilité de redynamiser le secteur alimentaire et agricole pour l’indépendance politique et économique du continent.
“Nous avons de plus en plus besoin d’entendre parler des success stories de la lutte contre la faim en Afrique. Nous disposons de ces ressources alimentaires. Nous sommes plus riches dans ce domaine que ce que le monde pense. Des données indiquent que l’Afrique est le plus grand importateur d’agrumes. Nous avons suffisamment d’agrumes pour nourrir le monde, mais, nous ne pouvons pas nous nourrir nous-mêmes”
Moky MAKURA, Journaliste
En Afrique où 30% de la population fait face à l’insécurité alimentaire, des spécialistes proposent un virage à 90 degrés des habitudes alimentaires des peuples. Ils préconisent une réconciliation avec la gastronomie traditionnelle africaine dont les principaux ingrédients sont facilement accessibles. Des mets aujourd’hui relégués au second plan au profit de modèles culinaires importés d’Occident notamment.
“Nous avons une grande diversité de variétés culinaires. Nous devons les promouvoir. Ces recettes traditionnelles sont capables de nous garantir une alimentation saine et équilibrée. Nous devons soutenir tous et chacun dans cet effort. Nous devons nous outiller pour faire face à cet important défi car, en effet, nous avons les solutions à ce problème surplace”
Bibi GIYOSE, Conseillère pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle – UA
Un changement substantiel est nécessaire pour garantir la résilience de l’Afrique en matière de nutrition. De 2014 à 2020 les chiffres de l’Union Africaine sur la malnutrition ont indiqué un bond de 14% de ce fléau, soit 221,6 millions de personnes exposées à l’insécurité alimentaire. Les enfants sont les plus touchés par l’insécurité alimentaire, avec des conséquences visibles sur leur croissance physique et mentale.