Alors que la SADC condamne l’implication du Rwanda dans les violences en RDC, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a échangé avec les présidents rwandais et congolais, Paul Kagame et Félix Tshisekedi, sur la situation à l’Est de la République démocratique du Congo. Soucieux de contribuer à la stabilité régionale, il plaide pour un dialogue franc en vue d’une paix durable.
En République démocratique du Congo, le président Félix Tshisekedi est déterminé à libérer son pays et précisément la partie Est qui est menacée par le mouvement M23 avec le soutien du Rwanda et où des milliers de personnes ont déjà perdu la vie. C’est en guise de soutien à ce pays frère que le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a échangé le 1er février avec le président rwandais Paul Kagame et Félix Tshisekedi sur la situation à l’Est de la RDC, soucieux de contribuer à la stabilité régionale. Il plaide pour un dialogue franc en vue d’une paix durable.
“J’ai eu des entretiens téléphoniques fructueux avec Paul Kagame et Félix Tshisekedi. J’ai souhaité m’enquérir de la tournure des événements et, avec les deux dirigeants, explorer les voies d’un dialogue franc pour une paix durable dans la région. Le Sénégal reste engagé pour la stabilité et la sécurité en Afrique et dans le monde” »
BASSIROU DIOMAYE FAYE, Président de la République – Sénégal
Cette initiative diplomatique initiée par le Sénégal et orientée vers « Une collaboration continentale » pour la sécurité régionale, intervient alors que la SADC a exprimé sa « vive préoccupation » face aux attaques du groupe M23 et des Forces de défense rwandaises (RDF) contre les forces congolaises et la mission militaire de la SADC dans le Nord-Kivu. D’ailleurs, face à cette escalade, la SADC a pris des mesures concrètes, notamment l’envoi immédiat en République démocratique du Congo des ministres de la Défense de l’organisation sous-régionale et la programmation d’un sommet conjoint avec la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), tout en réaffirmant le soutien aux processus de paix de Luanda et de Nairobi.
Soulignons que depuis le début de l’année 2025, l’escalade de violence dans l’Est de la RDC a déplacé plus de 230 000 personnes, portant à 4,6 millions le nombre total de déplacés internes, selon les Nations unies. Les affrontements opposant les forces congolaises aux groupes armés dont le M23 exacerbent la crise humanitaire. L’accès aux populations est limité par l’insécurité.