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Afrique : faible mise en œuvre de la libéralisation du transport aérien sur le continent

Le continent africain s’est engagé, depuis 1999, à libéraliser le secteur aérien à la faveur de la déclaration de Yamoussoukro en levant le strict encadrement des marchés nationaux. La Banque mondiale constate, que plus de vingt ans après, aucun pays africain n’a mis en œuvre la déclaration de Yamoussoukro. Le lancement, en 2018, par l’Union africaine, du marché unique du transport aérien, vise, avec la ZLECAf, à relever l’objectif ambitieux de porter la croissance du commerce intra-africain de 10 % en 2012 à environ 50 % à l’horizon 2045, grâce à une intégration plus poussée. La libéralisation du marché aérien devrait favoriser une baisse des prix, une concurrence accrue entre compagnies et l’augmentation de la fréquence des vols.

En novembre 1999, les ministres africains chargés de l’aviation civile, réunis en Côte d’Ivoire, avaient adopté la déclaration de Yamoussoukro, qui visait une “libéralisation graduelle et progressive des services de transport aérien régulier et non régulier intra-africain”. Malgré de nombreuses attentes, la libéralisation pour un “open sky” a été peu suivie, d’après la Banque mondiale, qui révélait fin 2022 qu’en plus de 20 ans, depuis l’adoption de la déclaration de Yamoussoukro, aucun pays africain n’avait intégralement mis en œuvre ladite déclaration. Signe de l’intérêt que revêt cette libéralisation, l’Union africaine a lancé au niveau continental, en 2018, le Marché unique du transport aérien (Mutaa), présenté comme le projet phare de son Agenda 2063.

« Cela donnera une merveilleuse opportunité aux passagers mais aussi à l’ensemble du continent. Comme nous le savons, de nombreux secteurs sont liés à l’aviation civile mais aussi aux entreprises en général et cela servira également comme catalyseur à la mise en oeuvre de la Zone de libre échange continentale africaine, processus indispensable à l’implémentation d’un autre projet phare de l’Agenda 2063 qui est la libre circulation des personnes et des biens.”

Cheikh Bedda, Directeur des Infrastructures et de l’Energie à l’UA

Le marché unique du transport aérien a été lancé sur la base de la décision de Yamoussoukro. L’AFRAA, l’association des compagnies aériennes africaines, note qu’à cause du protectionnisme, près de cinq millions de passagers se voient régulièrement refuser la possibilité de voyager en Afrique en raison de restrictions appliquées aux lignes aériennes et aux services. En décembre 2022, 35 Etats africains avaient signé la déclaration de Yamoussoukro et 21 Etats son mémorandum d’implémentation. Il faut toutefois la volonté politique pour mettre en œuvre les engagements.

“Les compagnies aériennes africaines sont confrontées à de nombreux défis que nous devons examiner sérieusement pour trouver des solutions durables. Parmi les éléments les plus critiques, nous pouvons souligner les coûts élevés et la faible efficacité de nos opérations, la fragmentation de l’industrie et le manque de coopération.”

Abdérahmane Berthé, Secrétaire général de l’AFRAAMali

Le marché unique du transport aérien devrait être un levier pour tirer plein profit de la ZLECAf, la Zone de libre échange continentale africaine. Ces deux marchés visent, pour l’Union africaine, à relever l’objectif ambitieux de porter la croissance du commerce intra-africain de 10 % en 2012 à environ 50 % à l’horizon 2045, grâce à une intégration plus poussée.

« Si vous examinez certains des problèmes qui affectent le commerce intra-africain, vous constaterez qu’ils ont trait à voir la logistique, les problèmes de transport ainsi que la question : comment déplacez-vous les marchandises d’un point du continent à l’autre et avec quelle facilité ? Le Marché unique du transport aérien africain arrive donc à un moment idéal où le continent est dans la mise en œuvre de la Zone de libre échange.”

Chiza Charles Chiumya, Directeur par intérim Industrie et Tourisme à l’UA

La libéralisation du marché aérien devrait favoriser une baisse des prix ; une concurrence accrue entre compagnies et l’augmentation de la fréquence des vols. Pour tester les apports concrets de l’“Open Sky”, 17 Etats africains se sont engagés à Dakar, en décembre 2022, dans la phase pilote du marché unique du transport aérien en Afrique en vue d’ouvrir leurs marchés. L’AFRAA encourage les Etats à réaliser effectivement les engagements dans le domaine. 

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