En dépit de la contribution infime du continent africain aux émissions de gaz à effet de serre (4%), les africains subissent de plein fouet les effets néfastes du changement climatique. Sécheresse, inondation, famine sont devenus leur quotidien. Pour y faire face, la jeunesse africaine se mobilise afin de mener des actions de sensibilisation, d’éducation et de formation qui devraient permettre de réduire l’impact du changement climatique sur l’avenir de l’Afrique.
Détérioration des écosystèmes, désertification, perte de la biodiversité, des fléaux qui font de l’Afrique le continent le plus exposé aux changements climatiques malgré un taux mondial d’émission de gaz à effet de serre inférieur ou égal à 4%. Face à la recrudescence de ces fléaux, la jeunesse africaine à un rôle majeur à jouer dans l’atténuation ou l’adaptation des effets du changement climatique.
Deuxième plus grande étendue de forêt tropicale de la planète, le bassin du Congo assure la subsistance de quelque 80 millions d’habitants vivant exclusivement de l’agriculture, de la pêche, de l’élevage et de la cueillette, des activités largement tributaires du climat. En 2019, la déforestation a entraîné la perte de plus de 500 000 hectares de forêts primaires dans le bassin du Congo.
“À travers ce mandat élargi, la commission entend renforcer l’action sur le changement climatique. La biodiversité a perdu l’occurrence croissante de catastrophes hydrologiques et météorologiques. Le trafic d’espèces sauvages a également relevé le double défi du changement climatique et du covid-19 par le biais de l’initiative de relance verte. La commission de l’environnement met un accent supplémentaire sur l’économie bleue et ses diverses composantes en tant que nouvelle frontière de la prospérité des africains.”
Josefa SACKO, Commissaire de l’Union Africaine à l’Agriculture
Un jeune formé ou sensibilisé de par son dynamisme et sa capacité à appréhender les concepts peut être le point focal qui va relayer l’information et contribuer à un changement de mentalité au niveau de sa communauté. D’o’u l’implication des jeunes dans l’initiative panafricaine, la Grande Muraille verte, lancée en 2007 par onze pays du Sahel, qui vise à créer d’ici à 2030 une ceinture végétale de 7 600 kilomètres de long et de 15 kilomètres de large afin de freiner l’avancée du désert et de lutter contre la pauvreté.
“Les africains savent ce dont ils ont besoin, ils connaissent l’environnement dans lequel ils vivent et ont une solution à portée de main. Nous devons capitaliser sur les idées, connaissances et potentiels des femmes et des jeunes en les reliant aux bonnes ressources en particulier dans le monde numérique.”
Josefa Sacko, Commissaire de l’Union africaine à l’Agriculture
Pour l’Union africaine, il est essentiel d’engager et d’appuyer les jeunes africains sur tous les fronts de la réponse au changement climatique. Avec, la mise en œuvre de l’agence panafricaine de la muraille verte, l’initiative Gabon vert, les africains entendent tout mettre en œuvre pour accélérer la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat.