La Guinée franchit une étape importante sur la scène internationale. Selon le rapport annuel 2024 du GIABA, la Guinée Conakry a été retiré de la liste noire du Groupe d’Action Financière (GAFI), confirmant ses avancées dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Cette évolution traduit selon des experts la reconnaissance des efforts consentis par les autorités guinéennes pour se conformer aux standards internationaux.
Selon le rapport annuel 2024 du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), la Guinée Conackry a été retirée de la liste noire du Groupe d’Action Financière (GAFI), confirmant ainsi l’engagement du pays dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT), d’après ledit rapport. Selon les évaluations régionales (GIABA), la Guinée a fait l’objet d’un dernier rapport d’évaluation mutuelle en 2023, où elle est jugée conforme (Compliant) pour 12 des 40 recommandations du GAFI et largement conforme (Largely Compliant) pour 14 autres.
“Surmonter ces défis ce serait de nous assurer que nous pouvons avoir des poursuites, des condamnations pour blanchiment de capitaux mais aussi la confiscation des produits de la criminalité”
Edwin Harris Junior, Directeur général du GIABA – Libéria
Sur le plan politique, cette reconnaissance implicite du GAFI offre un souffle diplomatique aux autorités guinéennes, souvent critiquées sur d’autres volets de gouvernance. Elle vient équilibrer l’image du pays, en montrant que des progrès tangibles sont réalisés dans des domaines techniques où la conformité internationale est incontournable, selon des observateurs. Ne pas apparaître sur les listes restrictives du GAFI revient à éviter un isolement financier qui aurait pu fragiliser la coopération avec les bailleurs de fonds, les partenaires commerciaux et les institutions bancaires.
“Nous avons voulu que les acteurs du secteur privé s’approprient les recommandations du GAFI. Ces 40 recommandations font fois de la volonté que chaque Etat veut transposé en son sein pour que l’économie prospère”
Régine Bandé, Responsable Centre d’information, GIABA – Côte d’Ivoire
Pour les acteurs économiques, cette clarification représente un signal positif. Être hors des listes du GAFI facilite les transactions bancaires internationales, attire les investisseurs et renforce la crédibilité du pays sur le plan financier, expliquent des observateurs. Rappelons que ce retrait de la liste noire a été annoncé lors de la session annuelle d’information des ambassadeurs des États membres et des partenaires techniques et financiers du GIABA, tenue à Dakar, au Sénégal, fin août 2025, bien qu’aucune publication officielle n’ait encore été faite à ce sujet.
“Le défis essentiel c’est une volonté politique qui est assez faible quand il s’agit de la mise en oeuvre de la législation ou des lois votées pour lutter contre les fléaux que sont les blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme”
Edwin Harris Junior, Directeur général du GIABA – Libéria
Soulignons qu’entre 2023 et 2024, la Guinée a intensifié ses efforts pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (LBC/FT), en réponse aux recommandations du Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) en renforcant son cadre judiciaire en instituant la CRIEF, une juridiction spécialisée dans la répression des infractions économiques et en mettant en place la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières pour nalyser et transmettre les informations financières suspectes aux autorités compétentes.