La région du Sahel, comprenant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, est confrontée à d’importants défis de sécurité qui menacent la stabilité et la prospérité de ces pays. Ces pays sont de puis des années le théâtre de violences, d’attentats terroristes et de conflits armés, mettant en danger la sécurité de leurs populations et entravant le développement économique et social. Les chefs d’Etat du Mali, du Burkina Faso et du Niger placent la coopération et le renforcement de la sécurité et la stabilité dans la région parmi les défis de l’année 2024.
Les violences terroristes dans le Sahel et l’instabilité politique menacent la vie de millions d’habitants et sapent le développement économique de la région. Face à cette situation critique, les gouvernements du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont reconnu, à travers l’Alliance des Etats du Sahel, la nécessité impérieuse de coordonner leurs efforts pour contrer les forces hostiles qui sapent la paix et la prospérité.
“La création de l’Alliance des Etats du Sahel est assurément l’aboutissement de cette démarche dont l’objectif est de faire du Sahel un espace de paix et de prospérité. Notre nouvelle organisation travaillera dans le seul intérêt des Sahéliens et pour une Afrique libre et décomplexée. Je fais mention spéciale à nos frères du Burkina Faso et du Mali qui ont toujours été à nos côtés dans le combat contre les forces du mal.
Abdourahamane Tiani, Président de la transition – Niger
Au Mali, les groupes armés, les attaques terroristes et les conflits intercommunautaires ont créé l’instabilité et perturbé la vie de millions de personnes. Conscient de cette situation, dans son discours de vœux à la nation pour l’année 2024, le colonel Assimi Goïta a salué la résilience des Forces armées et du peuple malien, qui consentent de grands sacrifices pour atteindre le noble objectif du développement du Mali et de la restauration de sa souveraineté. La reconquête de Kidal par l’armée, dans l’extrême-nord du pays le 14 novembre 2023, illustre les progrès du Mali dans la restauration de sa souveraineté.
“La question sécuritaire et la reconquête de l’intégrité territoriale ont été et demeurent au cœur des préoccupations du peuple malien. Je voudrais ici saluer l’engagement et la détermination des Fama dans la continuité de l’opération de Kolotoko (…) Notre mission n’est pas achevée, je rappelle qu’elle consiste à recouvrer et à sécuriser l’intégrité du territoire sans exclusive aucune. La lutte contre les armées terroristes se poursuivra jusqu’à la pacification totale du pays. Sur aucune portion du territoire national, il ne devrait pas y avoir de la place pour ceux qui ont décidé d’attenter à nos terres et à la vie de nos populations.”
Assimi Goïta, Président de la transition – Mali
De même, le Burkina Faso a été confronté à une escalade de la violence, avec des groupes extrémistes opérant dans le nord du pays, causant des déplacements massifs de populations de plus de 2 millions de personnes à l’intérieur du pays selon le rapport 2023 du Bureau de la coordination des affaires humanitaires et perturbant les activités économiques. Pour relever ce défi, Le Président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a annoncé, la création, en 2024, de la première brigade de combat avec pour principal objectif de multiplier des opérations offensives contre le terrorisme qui sévit dans le pays depuis 2015.
“Nous verrons la création de notre première brigade de combat que nous avons dénommée la Brigade spéciale d’intervention rapide qui regroupe les différents bataillons d’intervention rapide et un groupement de forces spéciales et un groupement spécifique. Cela c’est toujours dans le sens de la réorganisation de notre armée, de sa réarticulation, de la relocalisation de ses différentes forces en mesure de faire face. Un plan d’équipement et un plan de réorganisation des différentes forces a vu le jour en 2023, cela va se concrétiser en 2024 par l’arrivée de nouveaux moyens lourds de protection et d’augmentation de la puissance de feu des unités combattantes.
Ibrahim Traoré, Président de la transition – Burkina Faso
En réponse à la crise sécuritaire, les gouvernements du Mali, du Burkina Faso et du Niger redoublent d’efforts pour renforcer les capacités des forces de sécurité, améliorer la gouvernance et favoriser le dialogue entre les communautés. En outre, l’accent est mis sur le développement économique et social en investissant dans des programmes visant à offrir des opportunités aux jeunes et à renforcer la résilience des communautés vulnérables.