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Afrique : la ZLECAf ambitionne de porter le PIB par habitant à 3 249 dollars d’ici 2030

Afrique : la ZLECAf ambitionne de porter le PIB par habitant à 3 249 dollars d'ici 2030

En 2016, le passeport africain a été lancé et le protocole de 2018 sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et le droit d’établissement sont autant d’instruments juridiques susceptibles de stimuler le commerce intra-africain au sein de la ZLECAf. Le développement du commerce à l`échelle continentale devrait améliorer les revenus des ménages. Alors qu’en 2016 la valeur moyenne du PIB africain par habitant était de 2 008 dollars, elle devrait se renchérir à 3 249 dollars en 2030 grâce à la libre circulation des personnes.

Le passeport africain lancé en 2016 ainsi que le Protocole relatif à la libre-circulation des personnes, au droit de résidence et au droit d’établissement de 2018 sont autant d’instruments juridiques capables d’impulser le commerce intra-africain, au sein de la ZLECAf. Sur le terrain pourtant, des réticences liées aux défis sécuritaires nationaux freinent son implémentation, plafonnant, par conséquent, les échanges commerciaux entre Etats membres de l’Union africaine à 15% en 2022.

“C’est très triste, nous n’avons que quatre Etats membres. Quatre Etats membres c’est bien, mais nous avons besoin d’un minimum de quinze Etats membres et nous ne les avons pas. Seuls quatre ont ratifié depuis. Il s’agit du Mali, du Niger, du Rwanda et de Sao Tomé-et-Principe. Certains pays n’ont pas ratifié ce protocole, mais on sent une ouverture des frontières.”

Cessouma Minata Samate, Commissaire à la santé de l’UA

Catalyseur du développement de l’intégration économique, la libre circulation des personnes profite à de nombreux secteurs porteurs de croissance comme le tourisme. Les Seychelles par exemple, grâce à l’accès sans visa sur le territoire à tous les Africains, ont généré 6 % de toutes les recettes touristiques internationales en Afrique de l’Est en 2021.

“Si nous pouvons nous déplacer librement à travers les régions, pourquoi ne voulons-nous pas nous déplacer librement à travers le continent ? Ce sont des questions importantes que nous devons commencer à nous poser. Donc, nous sommes très heureux de voir que l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique de l’Est se réunissent, à travers les secrétariats et les structures parlementaires des régions pour s’assurer que quelque chose se passe vraiment”

Emmanuel K Bensah Junior, Directeur exécutif adjoint-AfCFTA Policy Network

Le Protocole de l’UA sur la libre circulation contient onze dispositions relatives à la migration et à la mobilité de la main-d’œuvre. En Afrique, 80% des migrations de travailleurs se font à l’échelle du continent, dont 3,6 millions dans les principaux corridors migratoires d’Afrique de l’Est. Une force ouvrière dont la mobilité pourrait résoudre des problèmes tels le manque de création d’emplois, le sous-emploi et la qualité du travail.

“Nous avons lancé ce processus il y a deux ans, à Khartoum. Aujourd’hui, tous les ministres, sauf celui de l’Ouganda, ont signé le protocole de libre circulation et le protocole pour le droit d’établissement de l’IGAD. C’est une très grande réussite pour la région”

Workneh Gebeyehu, Secrétaire de l’Autorité intergouvernementale Ethiopie

Le développement du commerce à l’échelle continentale devrait améliorer les revenus des ménages. Des experts prévoient des hausses de salaire de 10,5% pour les femmes et 9,9% pour les hommes d’ici 2035. D’autres inégalités salariales seront réduites, avec une hausse de 10,3% de la rémunération des travailleurs non qualifiés et de 9,8% des travailleurs qualifiés. 

“Beaucoup reste encore à faire pour atteindre l’objectif d’une Afrique véritablement intégrée et interconnectée”

Dhoihir Dhoulkamal, Ministre des Affaires ÉtrangèresUnion des Comores

Des données officielles révèlent que la contribution estimée des migrants au PIB de certains pays africains pourrait atteindre 19%. Alors qu’en 2016, la valeur moyenne du PIB africain par habitant était de 2 008 dollars, elle devrait se renchérir à 3 249 dollars en 2030 grâce à la libre circulation des personnes.

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