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Afrique : le marché des véhicules électriques est estimé à 57 trillions de dollars

Afrique : le marché des véhicules électriques est estimé à 57 trillions de dollars

Profiter du potentiel africain dans l’industrie automobile de type électrique, c’est l’appel que lancent les entrepreneurs africains aux politiques et leaders du continent pour stimuler l’économie. Malgré son potentiel en ressources naturelles indispensables au marché des véhicules électriques, le continent demeure à la traîne. Il est impératif d’actionner les levier de l’industrialisation pour développer le continent et augmenter sa contribution à la valeur ajoutée manufacturière  mondiale

La production mondiale de véhicules électriques devrait exploser dans les prochaines années en raison de la migration vers l’utilisation des énergies vertes. Selon les projections, la vente de véhicules électriques devrait passer de 6,6 millions d’unités dans le monde en 2021 à 145 millions d’unités à l’horizon 2030. L’Afrique est au cœur des solutions en la matière avec l’essentiel des ressources indispensables à ces engins révolutionnaires dont 70% des réserves mondiales de cobalt. Le marché des véhicules électriques qui selon la banque africaine de développement, est estimé à environ 7,3 trillion de dollars et devrait atteindre les 57 trillion de dollar à l’horizon 2050, est une opportunité en faveur de l’essor économique pour l’Afrique. 

“Nous considérons que les investissements en R&D sont à trop long terme, pourtant nous ne devons pas répéter la même erreur. Nous devons travailler à permettre à nos économies de produire des véhicules. Si nous investissons dans notre RND aujourd’hui, cela peut prendre 5 ou 10 ans, mais dans 10 ans, l’essentiel des véhicules du continent seront électriques. Même si cela prend 5 ou 10 ans, dans dix ans, tous les véhicules du continent seront électriques. Nous devons donc nous positionner de manière significative afin de tirer profit de cette transition. L’Afrique va devenir le leader mondial dans l’adoption des véhicules électriques.”  (Elle parle très vite)

Valerie Labi, Co-Fondatrice de WAHU, Ghana

Pour les experts des questions économiques africaines, la forte dépendance de l’Afrique à l’exportation de matières premières brutes doit laisser la place à une forte industrialisation et l’exploitation locale de ces ressources pour stimuler la valeur ajoutée manufacturière du continent et par ricochet accroître les revenus sur le continent. L’Afrique demeure la région la moins industrialisée avec une faible contribution à la valeur ajoutée manufacturière mondiale, soit 1,8%. Les défis à relever pour actionner l’industrie manufacturière en Afrique sont de plusieurs ordres, dont la législation, outre la volonté politique.

“La première chose, ce sont les entrepreneurs, et l’Afrique en a de dynamiques ; la deuxième, c’est la réglementation. Et s’il y a la volonté politique, il n’y a pas encore de processus clairs pour y parvenir ; la troisième, c’est le bon type d’investissement. Enfin, il y a la formation et les talents. C’est là que je pense que l’Afrique est à la traîne.” (Elle parle vite)

Akinwumi Adesina, Président de la Banque africaine de développement, Nigéria

L’Afrique dispose d’un immense potentiel de croissance et de développement industriels. L’accélération de l’industrialisation de l’Afrique, clé de la croissance économique à long terme et du développement durable, passera par des changements économiques structurels. 

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