Après son premier roman, « Tous tes enfants dispersés », paru en 2019, la Rwandaise Beata Umubyeyi Mairesse revient en 2022 avec “Consolée”. Cet ouvrage qui met en exergue le passé colonial et la condition des enfants d’immigrés a reçu le 24 mars prix Kourouma 2023 à l’occasion du salon africain du livre de Genève.
L’écrivaine rwandaise Beata Umubyeyi Mairesse s’est vue décernée, le 24 mars à l’occasion du salon africain du livre de Genève, le prix Ahmadou Kourouma 2023 grâce à son second roman intitulé “Consolée”. Dans cet ouvrage, elle aborde plusieurs questions mémorielles tout en mettant en résonance le passé colonial et la condition des enfants d’immigrés.
Une vieille femme est entrain de mourir dans un ehpad du Sud Ouest de la France, et au fur et à mesure qu’elle perd la memoire, elle oublie le francais et c’est une autre langue qui est inconnue de tout le monde dans l’établissement qui fait surface.Ramata une francaise de 50 ans femme noire qui est en reconversion professionnelle et qui fait un stage d’art thérapie dans cet ehpad va etre intriguée et à travers cette enquête, remonter ou aller jusqu’au racines de son histoire qui plonge dans les fakes de la colonisation belge en Afrique Centrale.
Beata Umubyeyi Mairesse, Prix Kourouma 2023 – Rwanda
“Consolée” de Beata Umubyeyi Mairesse montre que le passé colonial a toujours un impact sur la condition noire. Elle s’avance d’un pas délicat sur les territoires de l’amnésie et l’impact sur les générations présentes et futures.
J’essaye de faire dans ce roman comme dans tous mes livres de tisser les liens entre le passé et le présent de façon à parfois permettre d’apaiser les souffrances de la génération d’aujourd’hui, de leur parler puisque tant qu’on en parle pas on ne dit pas les choses le passé ne passe pas.
Beata Umubyeyi Mairesse, Prix Kourouma 2023 – Rwanda
A 44 ans, Beata Umubyeyi Mairesse, romancière et poétesse, se conjugue pour évoquer l’histoire, non comme une matière figée, mais comme une manière de décrypter la société actuelle. “Consolée”, publiée en 2022, se heurte ainsi à des murs intérieurs, la maladie, l’indifférence. À travers “Consolée”, c’est son propre rapport à sa mémoire et à la transmission à sa fille, Inès, qu’elle interroge.