Dans un climat mondial instable, les nations africaines fondent de grands espoirs sur la nouvelle direction de la Banque africaine de développement (BAD). Confrontés à des défis complexes, les pays africains souhaitent voir la BAD jouer un rôle accru de catalyseur pour des solutions durables.
Les États africains placent de forts espoirs dans la nouvelle présidence de la Banque africaine de développement. À sa tête, Sidi Ould Tah prend les rênes de l’institution dans un contexte mondial particulièrement troublé. Entre conflits persistants en Afrique et au-delà, montée du terrorisme, tensions commerciales, crise énergétique et défis climatiques, le nouveau président devra impulser une nouvelle dynamique. En prônant un changement de paradigme, il est attendu pour apporter des réponses concrètes aux urgences du développement sur le continent.
“ Sidi Ould Tah qui lui succède aujourd’hui, a la lourde responsabilité de veiller à ce que la BAD renforce son rôle central dans la promotion du développement économique et social, pour qu’elle demeure un puissant levier de réalisation des aspirations des peuples africains, à la solidarité, au développement durable et à la prospérité.”
Mohamed Ould Ghazouani, Président de la République – Mauritanie
Il existe également des attentes importantes concernant le renforcement de la résilience économique, l’accélération de la transition énergétique et l’amélioration de l’accès aux financements pour des domaines essentiels comme les infrastructures, l’agriculture et la santé.
“ Il est impératif que nos investissements soient durables, résilients et orientés vers les énergies propres, la mobilité verte, et l’accès universel au service essentiel. Ces défis, bien que majeurs, constituent également de véritables opportunités. À cet égard, la zone de libre-échange continental africaine, nos ressources naturelles et la créativité de notre jeunesse sont des leviers exceptionnels pour bâtir l’Afrique que nous voulons.”
Alassane Ouattara, Président de la République – Côte d’Ivoire
La Banque africaine de développement (BAD) estime qu’une meilleure intégration des jeunes au marché du travail pourrait générer 47 milliards USD supplémentaires pour le PIB africain. Or, la qualité et la quantité du capital humain du continent sont inférieures aux standards mondiaux, rendant impératif pour l’Institution d’œuvrer à son amélioration.
“ Ces incertitudes constituent évidemment l’amélioration du capital humain qui sera votre cheval de bataille pour réduire la pauvreté, et préparer nos populations à relever les défis économiques et sociaux de notre temps.
Ludovic Ngatsé, Président des Conseils des gouverneurs de la BAD – Congo
Le nouveau président de la BAD, Sidi Ould Tah, est attendu sur un changement de paradigme, qu’il a lui-même appelé de ses vœux. Il s’agira pour lui de réaffirmer la place de la BAD comme premier partenaire du développement africain, capable d’accompagner les États dans une période d’incertitudes, tout en traçant une trajectoire ambitieuse pour l’avenir.