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Afrique : les autorités traditionnelles au cœur de la bonne gouvernance

Les autorités traditionnelles jouent un rôle essentiel dans la promotion de la bonne gouvernance en Afrique. Leur influence et leur légitimité leur permettent d’agir comme des intermédiaires entre les communautés et l’État, contribuant ainsi à un cadre de gouvernance plus efficace et inclusif.

En Afrique, les autorités traditionnelles ont connu des transformations majeures durant et après la colonisation. Pourtant, elles conservent une influence significative, notamment en matière de bonne gouvernance, dans les zones où l’État formel est absent. Ainsi, elles émergent comme des centres de pouvoir alternatifs dans de nombreuses régions rurales.

La chefferie traditionnelle, en étant ancrée au cœur des communautés, joue un rôle fondamental dans l’encadrement des populations. En tant que détenteurs des us et coutumes, ces chefs soutiennent les citoyens en facilitant leur compréhension des règlements et des lois de la République. Ils contribuent ainsi à l’éducation civique, aidant les populations à reconnaître et respecter l’autorité de l’État.

Tamita Djidingar, Chef de canton de Donomanga – Tchad

La question de la compatibilité entre les autorités traditionnelles et les normes de l’État moderne suscite des discussions à l’échelle du continent. Pourtant, de l’avis de certains experts, les systèmes de gouvernance traditionnels, profondément enracinés dans l’histoire africaine, conservent une importance dans la gestion des affaires publiques.

C’est une question politique marquée par des luttes d’intérêts. Souvent, les hommes politiques perçoivent l’implication des autorités traditionnelles dans la gestion des affaires publiques comme une menace. Cette attitude les rend souvent ignorants de leurs propres traditions et cultures. Pour eux, la langue française et la culture française deviennent des outils de pouvoir, qu’ils utilisent pour se positionner en tant que dominants. Ce phénomène génère des intérêts particuliers et nuit à l’émergence d’une démocratie participative.

Albert Ouedraogo, Enseignant-chercheur

Dans de nombreuses régions d’Afrique, les autorités traditionnelles continuent d’être respectées et soutenues, jouant un rôle crucial en tant que garants de la gouvernance là où l’État moderne est absent. Au Bénin par exemple,  le 4 septembre 2024, un projet de loi encadrant la chefferie traditionnelle a été voté, conformément à la Constitution qui reconnaît leur rôle de gardiennes des us et coutumes, dans les conditions fixées par la loi.

 L’État reconnaît la chefferie traditionnelle comme gardienne des us et coutumes, sous les conditions établies par la loi. Il est essentiel de procéder à une analyse à la fois scientifique et participative de cette reconnaissance légale, en tenant compte de sa mission et en régissant son fonctionnement sans altérer ses fondements, ses structures et les règles de succession du pouvoir. Pour cela, une commission technique pluridisciplinaire a été constituée.

Wilfried Léandre HOUNGBEDJI, Porte-parole du gouvernement

Sur le continent africain, les autorités traditionnelles, auxiliaires de l’administration, sont de l’avis de certains experts, des acteurs clés de la promotion de la bonne gouvernance. Ceci à travers leur engagement envers les communautés et leur connaissance des réalités locales. Leur capacité à faciliter le dialogue renforce les institutions démocratiques et assure une gouvernance inclusive. Les experts appellent ainsi à l’adoption de lois sur la décentralisation intégrant les chefs traditionnels, notamment au niveau local, pour mieux répondre aux besoins des populations.

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