Dans le cadre de la 54ème Cinquante-quatrième session de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission économique pour l’Afrique, les experts ont abordé certaines des tendances, défis et possibilités liés aux options de financement du développement durable en Afrique. Ils préconisent l’adoption d’instruments financiers innovants.
Le financement de la relance en Afrique ne peut pas se faire sans les envois de fonds et investissements de la diaspora a en croire les économistes. Ces envois de fonds se sont estimés à environ 589 milliards de dollars en 2021, dépassant la somme des investissements directs étrangers et de l’aide publique au développement.
“Les transferts de fonds des migrants ont toujours été perçus en Afrique de l’ouest et particulièrement au Sénégal, comme des moyens de financement de l’économie. Sur la période 2010 à 2021, c’est linéairement plus de 10% du Pib, donc ça montre un peu l’ampleur. J’ai également pu montrer que ca représente quatre fois les Investissements Directs Étrangers et que ça représente en 2020 plus de deux fois l’aide publique au développement pour dire combien c’est des mannes financières importantes qui pourraient aider”
Moussa TOURÉ, Directeur de la monnaie et du crédit au ministère des finances
Les secteurs public et privé doivent collaborer de plus en plus si l’Afrique veut relever ses innombrables défis de développement. Ainsi, les partenariats public-privé sont essentiels dans le financement de la relance sur le continent.
“Nous avons pu, au delà de montrer l’utilité des PPP (partenariats public-privé) qui présentent un avantage parce que c’est un alignement à long terme entre la puissance publique et la partie privée qui est le partenaire, à dégager un certain nombre de principes qui permettent aux PPP d’être “successful”
Lamine LO, Directeur des financements et des partenariats public-privé
Selon les économistes, les gouvernements devraient mettre en œuvre des plateformes numériques, développer des partenariats avec les migrants et les communautés de la diaspora, s’adapter à l’utilisation des crypto-monnaies.