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Afrique : les industries créatives pourraient générer 4 % du PIB du continent d’ici 2030

Cinéma, littérature, musique, artisanat, mode, ou même sport… La richesse créative du continent africain n’est plus à démontrer. De l’avis des experts,  les industries créatives culturelles pourraient aussi devenir un secteur-clé pour le développement et la création d’emplois. Ainsi, les enjeux sont nombreux pour que les PME de la création puissent exprimer tout leur potentiel.

Le secteur en pleine croissance des industries créatives et culturelles (ICC) actuellement estimé à 58 milliards de dollars pour l’Afrique et le Moyen-Orient, selon l’UNESCO dans son rapport de 2023, intitulé Le secteur de la mode en Afrique : Tendances, défis et opportunités de croissance, pourrait représenter jusqu’à 4 % du PIB de l’Afrique d’ici 2030, et employer plus de 20 millions de personnes. Pour permettre leur pleine éclosion, les experts estiment qu’il est important qu’on les conçoive comme des secteurs générateurs de revenus et d’emplois.

«Nous avons de vastes réserves de talents sur le continent, des gens très talentueux dans le cinéma, la musique, le sport, etc., mais ils ne gagnent pas un revenu décent grâce à ce talent, même si l’économie créative représente 2 000 milliards de dollars à l’échelle mondiale, l’Afrique n’en représente que 1 ou 4 %.»

Temwa GONDWE, Directeur du CANEX Malawi   

Malgré cette dynamique, des défis persistent. La mobilité des artistes, la gestion des droits d’auteur et les inégalités d’accès à la technologie freinent l’intégration de l’industrie musicale africaine. Pour exploiter pleinement le potentiel économique et diplomatique  des ICC , des gouvernements comme celui du Rwanda ont fait de l’art, un mandat autonome.

« Nous avons vu, grâce aux différents artistes qui ont réussi au Rwanda, qu’à travers les arts qu’ils possèdent, ils sont capables d’élever non seulement les familles mais aussi nos communautés parce qu’ils créent des emplois pour d’autres. C’est donc la première fois dans l’histoire du Rwanda que l’art est identifié comme un mandat autonome pour un ministère.»

Sandrine UMUTOMI, Ministre d’Etat pour la Jeunesse et les ArtsRwanda

Cependant, malgré leur potentiel, les ICC en Afrique font face à des défis tels que le manque de financement et de soutien institutionnel. Les investissements privés et les programmes de soutien internationaux sont essentiels pour dynamiser les infrastructures de ce secteur et exploiter pleinement son potentiel. En effet, selon des données du Fonds africain pour la culture, les Etats Africains n’accordent entre 0,3 et 0,4% de leurs budgets à la culture.

«Peut-être devrions-nous adopter une approche stratégique du développement de l’infrastructure dans ce secteur. Peut-être devrions-nous avoir des centres d’excellence, un groupe de pays, par exemple, qui pourrait se concentrer sur le cinéma. Un autre groupe de pays pourrait se concentrer sur la musique. Ensuite, nous encourageons la circulation des personnes et le commerce vers ces pôles qui soutiennent l’ensemble du continent et nous relient même à la diaspora dans le contexte de l’Afrique mondiale.»

Temwa GONDWE, Directeur du CANEX Malawi

Pour les experts, les investissements privés et les programmes de soutien sont les leviers essentiels qui permettront de dynamiser le secteur des ICC afin d’en exploiter pleinement le potentiel.

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