48 pays du continent africain sur 55 ont déjà ratifié l’accord sur la zone de libre échange continentale africaine (ZLECAf), plus grande Zone de libre-échange au monde. Six ans après sa création et trois ans après son entrée en vigueur, l’Afrique attend toujours avec impatience de voir les résultats incroyables promis par le plus grand chantier africain après les indépendances selon ses promoteurs. Le secrétariat de la ZLECAf souligne le rôle des médias surtout africains pour promouvoir les travaux et les avancées de ce projet.
C’est présenté comme l’un des plus grands projets jamais réalisés en Afrique après les indépendances. L’accord sur la zone de libre échange continentale africaine, ZLECAf en sigle, est bien la plus grande zone de libre-échange au monde par le nombre de pays participants. Des entrepreneurs, femmes, jeunes, industriels du continent en ont entendu parler mais peu connaissent les progrès réalisés pour sa mise en œuvre effective. Le secrétariat de la ZLECAf compte sur les journalistes africains pour porter aux populations les messages sur l’implémentation de cet accord.
J’ai beaucoup appris en parlant aux journalistes, mais aussi en écoutant leurs questions et leurs observations. Je sais qu’il faut veiller à ce que l’information soit facilement accessible et digeste, afin qu’elle puisse être adoptée et consommée par tout le monde. Ce que j’ai également observé chez les journalistes, c’est la nécessité d’un changement de mentalité, en particulier dans les organes de presse, en ce qui concerne la manière de parler de la ZLECAf et de s’y intéresser.
Talkmore CHIDEDE, Expert Senior en commerce numérique, Secrétariat de la ZLECAf
A la veille du Forum des affaires Biashara Afrika 2024 le 8 octobre, cet expert en commerce numérique a animé une session de formation aux journalistes africains sur la ZLECAf et ses axes les plus importants. Les sujets comme les secteurs prioritaires d’investissement de la ZLECAf, les initiatives commerciales guidées dans le cadre de la ZLECAf, le commerce numérique, les jeunes et les femmes qui commercent dans le cadre de la ZLECAf et bien d’autres sujets ont été présentés aux journalistes.
Les salles de rédaction sont plus enclines à faire des reportages sur des sujets exclusifs et plus susceptibles de générer du trafic, que ce soit vers le site web ou vers le journal ; des sujets qui inciteraient les gens à acheter le journal. Et la plupart de ces informations sont négatives. Ma question et ma préoccupation était, que c’est ce que nous entendons principalement sur la ZLECAf aujourd’hui et pas vraiment les bonnes nouvelles à son sujet dans la population. Les réactions du panel à ce sujet ont été très utiles. Ils ont dit qu’il ne s’agit pas seulement de ce qui se passe au niveau politique, mais nous journalistes devrions commencer à parler des gens ordinaires sur le terrain, qui s’efforcent d’intégrer la ZLECAf dans leurs activités quotidiennes.
Thando MAEKO, Journaliste à Business Daily – Afrique du Sud
Quelques faits saillants sur la ZLECAf incluent le fait qu’elle pourrait aider à sortir de la pauvreté extrême plus de 30 millions d’africains. On s’attend également à ce qu’elle puisse booster les revenus africains de 450 milliards de dollars US à l’horizon 2035, donc 7% de la croissance des revenus africains.