Selon l’Union africaine, les PME font partie intégrante du développement économique de l’Afrique, stimulant la croissance, l’innovation et la création d’emplois. Elles représentent 90 % de toutes les entreprises et contribuent à environ 50 % du PIB total de l’Afrique subsaharienne. Bien que l’accès au financement et le manque d’informations restent des défis majeurs pour les PME, les entrepreneurs africains affirment que l’adoption des technologies numériques est essentielle pour libérer tout le potentiel des PME.
En Afrique, les petites et moyennes entreprises (PME) représentent une part significative des entreprises opérant dans différents secteurs. Représentant jusqu’à 90 % de toutes les entreprises, elles contribuent à environ 50 % du PIB total de l’Afrique subsaharienne, selon l’Union africaine. Conscients de ce fait, les dirigeants africains ont fait du soutien et de l’autonomisation de ces entreprises une priorité. Par exemple, le Kenya prévoit de développer 200 000 petites entreprises, d’établir 47 centres d’affaires régionaux et d’accélérer la création de 10 000 nouvelles entreprises d’ici 2027.
“Nous sommes également très désireux d’aborder ou plutôt de débloquer l’accès au financement. En fait, j’ose dire qu’en Afrique, le Kenya est en train de devenir un champion de l’inclusion financière”
Susan Auma Mang’eni, Secrétaire principale, Département d’État pour le développement des MPME
Les PME représentent 80 % de l’emploi sur le continent, ce qui en fait un moteur essentiel de la croissance économique. Cependant, les entrepreneurs sont toujours confrontés à des défis majeurs tels qu’un accès limité au financement, des infrastructures inadéquates, des obstacles réglementaires et un manque d’information.
“Les PME africaines sont encore confrontées à des obstacles importants à leur croissance et à leur prospérité. Seule une petite fraction des PME africaines s’aventurent sur le marché de l’exportation, et encore moins réussissent à long terme, compte tenu des défis uniques auxquels elles sont confrontées. Surmonter ces obstacles peut permettre aux PME de prospérer à l’échelle mondiale. Environ 60 % des PME ont du mal à accéder au financement, et 60 % des PME qui travaillent pour un étranger se verront refuser leur candidature”.
Kanayo Awani, Vice-président exécutif, Afreximbank – Nigeria
L’Afrique subsaharienne compte à elle seule 44 millions de micro, petites et moyennes entreprises, dont la quasi-totalité sont des micro entreprises selon la Banque mondiale. Dans ce contexte, les entrepreneurs africains appellent également à l’adoption des technologies numériques et à une connectivité accrue pour les PME, afin de créer davantage d’opportunités.
“La technologie est si essentielle qu’elle change tout. Tout ce que je veux dire aux entrepreneurs, c’est qu’ils doivent adopter la technologie dans la limite des ressources limitées dont ils disposent. Encore une fois, je profite de cette occasion pour améliorer la connectivité Internet sur le continent, car si nos populations ne sont pas connectées numériquement, comment pourront-elles rivaliser avec le 21e siècle dans un monde qui est largement et considérablement connecté ? La technologie est donc importante”.
Tony Elumelu, Président de Heirs Holdings, United Bank for Africa – Nigéria
La Commission de l’Union africaine a élaboré en 2019 une stratégie et un plan d’action pour le développement des PME, qui fournissent des orientations politiques pour promouvoir le commerce intrarégional et intra-africain en intégrant les MPME africaines dans les chaînes de valeur régionales et mondiales.