Dans une perspective ou l’Afrique peine encore à se positionner dans le commerce international, des réflexions ont été menées le 28 et 29 novembre 2024 à l’institut des relations internationales du Cameroun pour proposer des pistes de réforme pour l’avenir du commerce africain. Cette conférence a été l’occasion pour de nombreux experts du commerce international et de la négociation commerciale multilatérale de se prononcer sur ce sujet et d’y apporter des réflexions.
Les exportations africaines sont toujours dominées par les produits primaires, les carburants représentant environ 40% et les produits agricoles plus de 25% selon le Fond monétaire international. Bien que les pays africains aient réduit leurs tarifs au titre de la nation la plus favorisée (NPF), les échanges commerciaux entre elles et le reste du monde restent faibles. Pour améliorer la participation du continent au commerce international, un cadre de réflexion, organisé par la chaire de l’organisation mondiale du commerce au Cameroun, s’est tenu les 28 et 29 novembre 2024 à Yaoundé.
Le Cameroun va abriter en 2026 la 14eme conférence ministérielle de l’organisation mondiale du commerce alors cette conférence était placée sur le parrainage du ministre du commerce Luc Magloire Mbarga Atangana et donc l’objet de cette conférence était de faire une analyse sans complaisance des principaux défis auquel l’Afrique est confrontée dans les échanges internationaux, de mener des discussions approfondies sur le commerce mondiale et faire des propositions concrètes sur la manière d’aboutir à un système commercial multilatérale plus juste et plus inclusif.
Kouty Manfred, Co-titulaire de la Chaire OMC
Les échanges commerciaux intra-africains ont enregistré une croissance de 7,2 % en 2023 pour atteindre 192 milliards de dollars, selon un rapport de la Banque africaine d’import-export même s’ils restent faibles. Le rapport indique aussi que le commerce intra-régional a représenté 15 % du total des échanges commerciaux du continent durant l’année 2023 contre 13,6 % en 2022. Selon le Fonds monétaire international, cette performance est due notamment à la situation macroéconomique instable, l’absence dans certains pays africains des politiques d’incitation et de facilitation d’exportation, et un climat d’affaires peu favorable à l’investissement ou encore la persistance des barrières tarifaires et non tarifaires.
Il était également question de proposer une vision africaine sur la manière donc l’OMC devrait être réformée dans le contexte des négociations actuelles et enfin élaborer un agenda pour mener une discussion sur la venue de l’Afrique dans le système commercial multilatéral lors de la conférence ministérielle.
Kouty Manfred, Co-titulaire de la Chaire OMC
Placée sous le thème : “Défis du commerce international en Afrique et la réforme de l’OMC : la voie à suivre”, cette rencontre en faveur du développement du commerce africain”, a vu la participation d’un panel d’experts du commerce international et de négociations commerciales multilatérales.