Direction Paris, où s’est tenu le 12 décembre le vernissage de l’exposition Les Oubliés, signée de l’artiste béninois Sadikou Oukpedjo. À travers des œuvres puissantes, il revisite l’histoire tragique des esclaves oubliés de Tromelin, abandonnés sur un îlot de l’océan Indien en 1761. Cette exposition, entre mémoire et art contemporain, est à découvrir dès aujourd’hui à la galerie Dagoma Harty, dans le 6e arrondissement.
Le 12 Décembre, se tenait à Paris le vernissage de l’exposition “Les Oubliés” par Sadikou Oukpedjo.Artiste béninois reconnu pour son travail innovant mêlant art contemporain et techniques traditionnelles. Ses œuvres explorent des thématiques telles que l’identité, la mémoire et les questions sociopolitiques.
Souvent à travers des installations et sculptures audacieuses, Sadikou Oukpedjo illustre son engagement visant à réinterpréter les héritages culturels africains tout en dialoguant avec les enjeux mondiaux.
“Le public apprécie le travail de l’artiste et comprend le thème que l’artiste a voulu défendre . Vous savez, les oubliés de Tromelin, qui est une histoire symbolique de ce monde où chacun devient invisible à l’autre.”
Illa Donwahi, Présidente de la Fondation Donwahi – Côte d’Ivoire
Cette fois c’est l’histoire des Oubliés de Tromelin qui est mise en perspective. En 1761, des esclaves malgaches furent abandonnés sur l’îlot Tromelin après le naufrage du navire négrier L’Utile. Survivant pendant 15 ans dans des conditions extrêmes grâce à leur ingéniosité, ces esclaves ne furent retrouvés qu’en 1776 par le capitaine Tromelin. Cette histoire symbolise les tragédies de la traite négrière et la résilience humaine face à l’abandon. Et son illustration par Sadikou Oukpedjo témoigne du rôle des artistes et le devoir de mémoire.
Je suis très ému, je trouve que les sujets qui l’aborde et la technique il utilise sont très très très fortes, puissantes. , L’art sert comme ça, à sortir des histoires enfuient, à leur donner une nouvelle vie en fait , Ça fait toujours plaisir, quand les artistes se saisissent de ces histoires, se saisissent de nos mémoires pour que justement, on n’oublie pas ce type de récit. Le fait d’avoir mis le thème des oubliés sur un miroir, ça fait que quand on regarde l’œuvre , on a c’est nous qui oublié ces personnes-là
Des illustrations peintes sur miroir, comme pour renvoyer le spectateur à sa propre responsabilité. Un message fort et ambitieux à l’image de l’artiste. L’exposition se tiendra dans la galerie Dagoma Harty dans le 6e arrondissement de Paris du 13 décembre 2024 au 12 Février 2025.