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Afrique : l’UA appelle à un dialogue inclusif au Soudan du Sud

Au sortir d’une mission de trois jours à Juba, au Soudan du Sud, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine a réaffirmé son appui ferme à la tenue des élections prévues en décembre 2026, censées clore la période de transition au Soudan du Sud. Il a également encouragé l’organisation d’un dialogue politique inclusif de haut niveau entre les principaux acteurs politiques, en vue de parvenir à une solution consensuelle à la crise politique actuelle.

Juba, capitale du Soudan du Sud, a accueilli du 10 au 12 août une importante mission du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. Composée de représentants des 15 États membres, la délégation était conduite par l’ambassadeur Mohamed Khaled, représentant permanent de l’Algérie et président du Conseil pour le mois d’août. Parmi les pays présents : l’Algérie, le Nigeria, l’Égypte, la RDC, ou encore la Côte d’Ivoire. Objectif de cette visite sur le terrain : évaluer la situation politique et sécuritaire du pays à l’approche de la fin de la période de transition.

“La paix est et sera toujours notre fondation. Je garde ma promesse. Mon gouvernement s’est engagé à un feu de cesse à travers le pays. Aucune arme ne s’éteindra pas la voix de la paix. Nous continuerons de garantir les communautés et de protéger chaque citoyen, peu importe où ils vivent. Notre peuple a l’honneur de vivre sans peur. L’accord de paix revitalisé est notre chemin vers l’avenir. Nous l’implierons. Nous unirons nos forces.” 

Salva Kiir, Président de la RépubliqueSoudan du Sud

Point d’orgue de cette mission, une rencontre officielle avec le président sud-soudanais Salva Kiir. Le Conseil a réaffirmé son soutien au processus de mise en œuvre de l’Accord de paix revitalisé, signé en 2018, et à l’organisation des élections prévues en décembre 2026. Tout en saluant l’engagement des autorités sud-soudanaises, le CPS a insisté sur l’importance d’achever les étapes restantes de l’accord, de garantir un cessez-le-feu permanent et d’assurer la protection des civils et des travailleurs humanitaires.

“Les conditions de sécurité restent dures, marquées par des frontières changées, les attaques aériennes augmentées et souvent indiscriminées par les forces armées soudanaises et les forces de soutien rapide, et les attaques continuelles sur l’infrastructure civile et civile, y compris les hôpitaux. .” 

Martha Ama Akyaa Pobee, Sous-Secrétaire générale de l’ONU pour l’AfriqueGhana

Mais sur le terrain, la situation reste critique. Le pays est confronté à une grave crise humanitaire. Entre janvier et juillet 2025, près de 355 000 personnes ont été déplacées, notamment à cause des affrontements armés avec les forces ougandaises. Ces violences, combinées à l’insécurité alimentaire, aux épidémies et aux inondations, aggravent la détresse des populations. Selon l’ONU, 7,7 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire, dont 83 000 en situation de famine dans des zones particulièrement touchées comme Nasir, Ulang et Pibor.

“Les partis de la guerre apparaissent indépendants dans leur détermination de poursuivre les objectifs militaires. La lutte ne montre pas de signes d’obéissance. Au cours des dernières semaines, le focus du conflit a changé à nouveau pour les régions de Darfour et de l’Ardèche.” 

Martha Ama Akyaa Pobee, Sous-Secrétaire générale de l’ONU pour l’AfriqueGhana

Le Conseil de paix et de sécurité a réaffirmé son appui ferme à la tenue des élections prévues en décembre 2026, censées clore la période de transition au Soudan du Sud. Il a également encouragé l’organisation d’un dialogue politique inclusif de haut niveau entre les principaux acteurs politiques, en vue de parvenir à une solution consensuelle à la crise politique actuelle.

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